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Dans sa déclaration,  le FN prétend :

Nous n’avons jamais trompé nos compatriotes pour garder nos gamelles au chaud. Nous avons toujours préféré l’inconfort de la vérité aux prébendes du mensonge. Nous, nous avons toujours été du côté de la Vérité et de la Liberté.

Il faut un culot de plomb pour commettre de telles déclarations. Il fût un temps où le FN s’allia, dans les conseils régionaux et dans certaines villes, avec les prédécesseurs du pouvoir actuel, pour quelques plats de lentilles, et surtout afin d’obtenir une reconnaissance pour devenir un parti fréquentable par la droite ; ce qui démontre qu’il ne l’est pas, fréquentable. Aujourd’hui, profitant des souffrances provoquées par la crise du capitalisme financier, la fille Le Pen joue sur les peurs sociales pour s’attirer les voix d’un électorat populaire déboussolé par la dérive de la sociale démocratie. Elle a renoncé à changer la vie parce qu’elle accompagne le néolibéralisme. Ce manque d’alternative rend crédible un discours qui reprend des thèmes de gauche que le Parti socialiste a abandonné. Une partie grandissante de la population n’arrive plus à se loger, les loyers sont exorbitants et la construction de logements sociaux est insuffisante, les dépenses de transports, d’énergie, augmentent sans cesse dans des proportions considérables (depuis la privatisation : 50% en 2 ans pour le gaz; le même sort nous attend avec celle de l’électricité). Il devient difficile de se soigner avec l’augmentation de quantités de médicaments non-remboursés, des services médicaux de proximité supprimés. Les classes sont surchargées alors que le nombre d’élèves augmentent (+ 4%), le pouvoir supprime16 000 postes d’enseignants ! Par exemple, le FN veut supprimer 20 000 postes de fonctionnaires, tout comme l’UMP et le gouvernement Sarkozy-Fillion, qui ne remplace pas les départs à la retraite. Cela signifie moins d’enseignants, d’infirmières et même de policiers.

Face au chômage, à l’augmentation des difficultés quotidiennes dues aux coupes sombres du gouvernement dans les budgets sociaux, la stagnation des salaires qui touchent également les couches moyennes de salariés, les revenus des petits commerçants et artisans, le FN ne propose que de fausses solutions, car elles ne remettent pas en question les vraies causes des problèmes : le système capitaliste. Les Français ont peur d’un avenir incertain pour eux et pour leurs enfants qui, contrairement à ceux des générations des « trente glorieuses », ne bénéficient plus de l’ascenseur social alors que leur niveau de qualification s’est amélioré.

C’est en jouant sur cette peur, en proférant un discours gauchi et en lui donnant une dimension nationaliste et xénophobe, la crainte de l’inconnu, de l’autre, de l’étranger, de l’immigré, que le FN assoit son discours démagogique et haineux. Tout comme Sarkozy, il divise les travailleurs salariés exploités par le même patron, le même pouvoir, le même système. Les droits des salariés sont collectifs, ils ne se divisent pas en tranches ethniques ; ils existent à partir du moment où tous en bénéficient.

La question de l’emploi ne sera pas résolue par la mise au pilori de l’image d’un émigré musulman et polygame, qui mettrait en péril « nos valeurs et notre identité », mais par une nouvelle politique en faveur des salariés au lieu de favoriser l’enrichissement des plus riches et les héritiers (Comme Le Pen lui-même !).

Le FN est un parti ultra libéral, inégalitaire, qui défend l’ordre établi, et propose des solutions économiques semblables à celle de l’UMP. Celles qui nous ont conduits dans le mur, celui de l’argent !

Il rend de ce fait plus difficile les conditions d’un véritable changement, d’une véritable révolution citoyenne pour une planification écologique, sociale et démocratique. Le FN n’a pour but que de remplacer l’oligarchie politico financière au pouvoir par une élite désignée auquel il serait associé dans les fourgons de l’UMP. Il n’est que d’observer l’étrange ressemblance entre la campagne xénophobe de François Coppé et  celle de Marine Le Pen.

 

          Allain Graux


 

Les mesures immédiates que propose le Parti de gauche dans son programme Nouveaux horizons

Le bouclier social qui comporte quatre axes principaux destinés à protéger et faire progresser la qualité de vie de toutes et tous :

• L’abrogation immédiate des mesures de régression prises par la droite : suppression du bouclier fiscal, des lois de la droite sur les retraites, sur l’assurance maladie, abrogation de la loi de 2008 sur les « droits et devoirs des demandeurs d’emploi ».

• Le rétablissement sans délai d’un socle de droits minimaux qui ont été supprimés par la droite : l’abrogation des franchises médicales et le rétablissement de la retraite à taux plein à 60 ans de plein droit.

• La régularisation de tous les travailleurs sans papiers.

• L’affirmation de la primauté du droit du travail français face aux directives Bolkenstein et autres.

• L’application de mesures de forte augmentation du SMIC, des pensions et des minima sociaux, de revalorisation générale des bas et moyens salaires, d’égalité salariale entre hommes et femmes, d’autonomie pour les jeunes ; la mise en place d'une rémunération maximum légale dont le montant ne peut pas dépasser vingt fois celui du salaire minimum permettront de réduire des inégalités de salaire ahurissantes que rien ne peut justifier au sein d'une entreprise.

• L’encadrement structurel de la politique salariale, en particulier l’obligation annuelle de négocier la revalorisation des salaires et un encadrement strict de la rémunération des dirigeants d’entreprise.

Mais au-delà de ces mesures d’urgence, une réforme structurelle doit être engagée : celle d’une fiscalité qui doit redevenir un outil au service de la redistribution des richesses et de l’intérêt général. Une nouvelle fiscalité écologique et sociale incluant la création d'un revenu maximal autorisé, l'abrogation de niches fiscales et l'introduction de taxes écologiques ciblées. Le poids d’impôts indirects injustes, comme l’existence d’une multiplicité de « niches » dans la fiscalité directe, ont ainsi, au total, rendue à la fois illisible et injuste notre fiscalité. Ce n’est certes pas le maquis qu’est devenue la fiscalité locale (taxes foncière et d’habitation, taxe professionnelle) qui viendra démentir ce constat sévère ; et c’est encore moins la suppression de cette dernière annoncée de manière scandaleusement discrétionnaire par N. Sarkozy !

Tag(s) : #politique
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