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Il est acquis de justesse pour Nicolas Maduro, président par intérim et successeur du Comandante : 50,66 % des suffrages exprimés alors que les sondages lui donnaient 10 points d’avance sur le candidat de l’opposition Henrique Capriles Radonsky, déjà challenger malheureux d’Hugo Chávez  le 7 octobre 2012. Les résultats ont été proclamés par le CNE qui les a déclarés « irréversibles » : 7 505 338 suffrages contre 7 270 403 à Capriles. Le taux de participation des dix-neuf millions d'électeurs est de 78,71%. Il était de 80,67 % en octobre, soit une légère déperdition de 1,96%. Capriles a gagné 780 828 voix sur octobre tandis que Maduro en a perdu 631299. Quatre autres candidats étaient en lice, dont deux étaient déjà présents en octobre : Reina Sequeira et Maria Bolivar[1].Capriles est apparu à la télévision, le visage crispé.


Selon Le Monde[2] : « Henrique Capriles, a refusé de reconnaître la victoire de Nicolas Maduro, avant le recomptage de tous les suffrages. "Nous n'allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un", a déclaré M. Capriles lors d'une conférence de presse organisée après que son adversaire eut été officiellement déclaré vainqueur. "Le perdant aujourd'hui c'est vous, et je vous le dis fermement", a lancé le candidat de l'opposition au vainqueur déclaré, brandissant un document recensant 3200 incidents relevés dimanche "au cours du processus électoral ». HCR, avait refusé à l’avance de reconnaître le résultat contestant un système électoral pourtant suivi et légitimé par les organismes observateurs dont l’institut Carter, sans qu’il ait été observé la moindre fraude. Comme à l’habitude, cela provoque un climat de tension et de contestation du régime, sans aucune preuve avancée, sauf d’arguties reprises en boucle par les médias occidentaux pour discréditer le système par avance. Voici ce qu’en pense Hervé Kempf :                           

« La haine des grands médias occidentaux à l’égard de Chavez m’a toujours stupéfié. Son motif est simple : ils avaient peur de l’alternative au capitalisme qu’il tentait d’incarner avec d’autres, peur qu’il puisse servir d’exemple et de modèle. Chavez n’était certes pas un saint, mais ce n’était pas un démon. Il a toujours été régulièrement élu, et les prisons de Caracas ne comptaient pas de prisonniers politiques. Et surtout, j’ai toujours été frappé de la différence de traitement des médias envers le Venezuela et d’autres pays d’Amérique centrale : a-t-on prêté la même attention au Guatemala, au Honduras, au Salvador, théâtres de violentes et barbares répressions, et dont les régimes politiques sont loin d’être des parangons de vertu démocratique. Mais ils sont dans la main des Etats-Unis, et c’est cela que les médias de l’oligarchie reprochaient à Chavez : il était libre.[3] »

«Les observateurs aux élections de Grande-Bretagne comprenaient Neil Findley, un membre du Parlement écossais qui a dit: "Dès l'ouverture des bureaux de vote, ce matin, nous avons observé un système électoral très efficace, sûr et sophistiqué. Les personnes de toutes les parties à qui nous avons parlé ont salué la manière dont l'élection s'est déroulée et qui n'a soulevé aucun problème. Le scrutin a été libre, juste et solide ».

L'observateur Adrian Weir, chef d'état-major de « Unite the Union », le plus important syndicat d'Europe a déclaré: «Je considère que la victoire revient à Nicolas Maduro. Le scrutin a été libre et équitable. Le comptage était aussi transparent et validé par les témoins des partis, y compris ceux de la coalition Capriles, le MUD. J'ai été témoin d'un système solide[4] ".»

Aussitôt, Nicolas Maduro a qualifié sa courte victoire de « juste, légale et constitutionnelle », mais il a accepté un recomptage des votes par le CNE pour lever tous doutes sur le résultat du scrutin.

Lundi 15 avril, Le CNE a annoncé que Nicolas Maduro avait totalisé 50,75 % des suffrages, contre 48,97 % à M. Capriles. En conséquence, il a été proclamé Président dans l’après-midi ; il a promis, la main sur le cœur, de "poursuivre pleinement son héritage pour la défense des pauvres et la défense de l'indépendance" lors d'une cérémonie solennelle au siège de l'autorité électorale à Caracas[5].

Violences

Les partisans de Capriles sont immédiatement descendus dans les rues pour contester le résultat, se heurtant aux forces de l’ordre. Telesur[6], la chaîne de télévision commune de l’Amérique du Sud relate que des hordes antichavistes attaquent personnellement les maisons des fonctionnaires de l’Etat comme par exemple celle de Tibisay Lucena, la présidente du CNE. Le Président a dénoncé les provocateurs comme étant des groupes fascistes qui agissent pour le compte des Etats-Unis, de l’opposition de droite de la MUD (Table démocratique) et de Capriles Radonski.

Le successeur d’Hugo Chavez a reçu le soutien de la mission d'observateurs envoyés par l'Union de nations sud-américaines (Unasur) au Venezuela qui a demandé que soient "respectés les résultats" émanant du CNE, "unique autorité compétente" en matière électorale[7].

Face aux nouvelles manifestations convoquées mardi et mercredi devant les bureaux régionaux du Conseil national électoral (CNE), Nicolas Maduro a réagi fermement en demandant à ses soutiens de se mobiliser "à travers tout le pays". "J'appelle le peuple à combattre dans la paix", a-t-il annoncé, depuis le palais présidentiel de Miraflores, qualifiant de "caprices de bourgeois" la demande du chef de l'opposition.

La présidente du CNE Tibisay Lucena a rappelé à l'opposition qu'elle devait "utiliser la voie légale", citant le cas du duel serré entre Georges W. Bush et Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000, dont l'issue s'était décidée devant la Cour suprême. Gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), M. Capriles, qui qualifie le président élu d'illégitime, a appelé ses partisans à ne "pas tomber dans le piège de la violence"[8].


Le système électoral vénézuélien [9]

Au Venezuela, le corps électoral n'est pas assujetti à l'un des trois pouvoirs de l'État, c’est un pouvoir autonome : le Pouvoir Electoral. L'organe d´exercice de ce pouvoir est le Conseil National Electoral, chargé de la procédure de l'élection. Selon la Constitution, les forces armées assurent la sécurité dans les centres de vote et autres espaces. Contrairement à ce qui est soutenu par les médias (comme El País ou l'ABC de Madrid), le processus établi par le CNE a un large éventail d̀̀̀̀̀'audits ainsi qu'un suivi international. Pour les élections présidentielles du 14 avril, 3.435 personnes ont été désignées pour suivre le processus électoral - tous partis confondus – ainsi que 173 observateurs internationaux accrédités par le Conseil Electoral National (CNE). L'Union des Nations sud-américaines (UNASUR), l'Union interaméricaine des organismes électoraux (UNIORE), le MERCOSUR et le Centre Carter sont trois des délégations qui prennent également part à cette élection. D'autres organismes - tels que l'Organisation des États américains (OEA) - ont été également invités, cependant l'invitation du CNE n'a pas été acceptée.

Même si le candidat de la MUD - Henrique Capriles Radonsky – a refusé de signer l'engagement d'acceptation du résultat des élections, ses propres délégués responsables de l’audit ont reconnu la fiabilité du système et n'ont pas réussi à soumettre des objections au mécanisme électoral vénézuélien.

Le système possède, en plus du vote électronique, des mécanismes de sécurité et des audits sous forme de papier, afin d'empêcher toute modification par la voie informatique.

Comment fonctionne ce système ? Lorsque la personne qui vote est devant le clavier, différentes options électorales apparaissent sur l'écran et l'électeur fait son choix. Ensuite, une question apparait sur l’écran, lui demandant de confirmer son vote. L'électeur coche alors l'option « vote » ; après cette procédure, la machine lui délivre un papier où le choix de vote est indiqué. Le votant confirme une fois de plus que le vote sur papier correspond à son choix et le met ensuite dans une boîte. Lorsque les élections seront terminées, cette boîte sera l'objet d'un audit de façon à vérifier que le pourcentage de voix pour chaque candidat, indiqué par la machine électronique, coïncide avec le pourcentage de voix pour chaque candidat, sur le bulletin de vote manuel traditionnel. 30% des bureaux de vote, de façon aléatoire, sont assujettis à ce processus de vérification.

 Mais celui-ci n'est pas le seul mécanisme de contrôle auquel accèdent les fonctionnaires du CNE et les représentants des partis politiques. Les audits existants couvrent plusieurs aspects et atteignent un total de 18 types de contrôle différents.

Au moment de l'installation des machines, 48 heures avant l'ouverture des bureaux de vote, un contrôle des machines (en présence des autorités faisant partie du Service Electoral Obligatoire) est fait.

Après la fermeture des bureaux de vote, on compte le nombre de votes de la machine – en le confrontant avec les résultats du système traditionnel -, tout cela en présence de témoins des différentes forces électorales (qui sont également présents lorsque ces données sont transmises, par voie électronique, au CNE).

Tous ces mécanismes – que les media privés semblent ignorés – ont permis au système électoral vénézuélien, à l'intérieur du pays ainsi qu'à l'extérieur, d'avoir un grand prestige. Récemment, par exemple, l'entreprise Internationale Consulting Services (ICS) a révélé les données d'une enquête où 73% de la population du Venezuela dit faire confiance au CNE. Il est également important de remarquer qu'aux élections présidentielles du 7 octobre 2012, plus de 80% des électeurs sont allés voter - pourcentage d'ailleurs surprenant quand on sait qu'au Venezuela le vote n'est pas obligatoire.

Le dimanche 14 avril 2013, 18.903.143 électeurs pouvaient aller voter. Pour cela, 39.322 bureaux de vote ont été ouverts à travers 13.810 centres de votation. Les bureaux de vote sont ouverts toute la journée, de 6h jusqu'à 18h. Si, à l'heure de la fermeture, il y a encore des électeurs qui attendent de voter, les bureaux sont maintenus ouverts. Les agglomérations de personnes dans un périmètre de 200 mètres aux alentours des centres de vote sont interdites. Sauf les effectifs appartenant au Plan République, aucune autre personne ne peut rentrer dans un centre électoral avec une arme. Les électeurs ne peuvent pas non plus utiliser des appareils électroniques ou prendre des photos.

La diffusion des résultats par les media est interdite jusqu'à ce que le CNE publique son premier bulletin officiel. Si les media ne respectent pas cette consigne, l'entité qui régule les télécommunications doit interrompre immédiatement le signal de l'émission. Le premier bulletin officiel n'est émis que quand tous les audits sont terminés.


Comment expliquer ce résultat, une victoire quelque peu décevante pour le camp chaviste ?

- Maduro : si cet ancien syndicaliste n’est pas dépourvu d’une forte personnalité et d’un certain charisme, il n’est pas Chávez. A-t-il fait preuve d’une certaine maladresse quand il a lancé une malédiction sur la tête de son adversaire ? Un sortilège qui pourrait prêter à sourire, mais il s’adressait à des peuples autochtones : il a rappelé la bataille de Macarapana (1567) où les espagnols manipulèrent et montèrent des peuples indigènes les uns contre les autres, réussissant à écraser la rébellion des peuples originaires. «Cette bataille de 1567, nous pourrions l’appeler la bataille de la trahison. Si la droite gagnait, ce serait comme si la malédiction de cette bataille retombait sur nous mais nous n’allons pas permettre que cela se reproduise. Je ne suis pas un bourgeois, je suis un petit-fils d’indigènes qui furent mises en esclavage» a déclaré Maduro au rythme du tambour. Il avait même affirmé que Chavez lui était apparu réincarné en oiseau, ce qui n’avait pas manqué de faire rire l’opposition.

- Capriles le brocardait de manière dédaigneuse, projetant une véritable haine de classe à son égard : « la société doit-être bien mal en point pour élire un vulgaire chauffeur comme président ». Nicolas comme l’interpelait HCR avec condescendance, est fier de ses origines populaires. Il commença à militer à l’âge de 12 ans au sein du mouvement révolutionnaire Ruptura, avant de rejoindre la ligue socialiste. Conducteur de bus à Caracas, il devient délégué syndical et Coordinateur national de Force bolivarienne. Fondateur du Mouvement Ve République avec Chavez, il sera président de l’assemblée nationale en 2006, avant d’être un actif ministre des affaires étrangères, puis d’être désigné Vice-président au lendemain de l’élection du 7 octobre 2012. Aujourd’hui, il va devoir tenir le volant de la révolution bolivarienne[10].

- Les instituts de sondage comme Hinterlaces ou International Consulting Services donnaient une dizaine de points d’avance au candidat bolivarien sur son adversaire néo-libéral Henrique Capriles Radonski. Une avance comparable à celle de Chavez en octobre 2012. Etait-ce une manipulation pour limiter la mobilisation en faveur de Maduro ? Si c’est vrai, cela a peu fonctionné car il ne perd que 0,77% sur les 8 136 637 voix de Chávez.

- La campagne médiatique : La presse comme Capriles lui-même ont redoublé d’ardeur dans sa propagande pour discréditer Maduro. Il est présenté comme un simple chauffeur d’autobus, un castriste aux ordres de Cuba (comme jadis les communistes étaient aux ordres de Moscou !). Les chavistes en ont fait un argument, avec humour.

- Capriles a compté sur l’appui des médias privés majoritaires au Venezuela et sur la quasi-totalité des médias internationaux (Washington Post, AFP, First Post, BBC, The Guardian, Al Jazeera, El País, ou encore « Le Monde» en France qui le transforme en avocat élégant, social-démocrate…)[11] .


Leur programme.

C’est sur le plan en cinq objectifs de Chávez, sorti vainqueur des urnes du 7 octobre 2012 (et occulté par les grands médias) que Maduro s’est présenté et non un « look » personnel.

De son côté Capriles ne pouvant pas contesté le bilan social du régime bolivarien, s’est présenté comme un social-démocrate alors que tout son passé politique témoigne de son appartenance au camp de la bourgeoisie et du libéralisme, voire de l’extrémisme le plus violent[12]. Henrique Capriles Radonski, s’est présenté comme un rénovateur sans préjugés, alors qu’il appartient au parti conservateur Justice d’abord (PJ), qui défend les intérêts du capital et considère avec méfiance toute intervention de l’Etat dans l’économie. Il avoue sa tendance quand il entend rétablir promptement le secteur privé dans ses droits inaliénables. « Je n’ai pas l’intention de me quereller avec les hommes d’affaires ni avec qui que ce soit d’autre à ce sujet ». Il dit que les sociétés contrôlées par l’Etat ont vu leur production chuter, sans toutefois fournir de statistiques à l’appui de cette thèse. Il a proposé la création de trois millions d’emplois en six ans grâce aux investisseurs étrangers. Il a déclaré vouloir ne pas revenir sur les Missions, mais «  l’Etat perdrait le contrôle au profit d’un système mixte faisant la part belle à l’« épargne individuelle volontaire.» Il a réclamé une « flexibilisation » de la loi régissant le contrôle de l’Etat sur l’industrie pétrolière, « afin de promouvoir la compétition et la participation du privé[13].


L’insécurité

L’accent a été mis sur le réel problème que constitue l’insécurité, mais en  ignorant les efforts incontestables[14]  entrepris par le gouvernement pour résoudre cette redoutable question à laquelle est confrontée la plupart des pays, et particulièrement en Amérique, au nord comme au sud, à cause de la drogue. La France doit elle-même faire face à l’aggravation de cette question dans les quartiers populaires.  Il n’est pas question de nier la réalité du problème : il existe avec un taux d’assassinat de 56[15] pour 100.000 habitants en 2012[16].

L’opposition ne veut pas comprendre ce que signifie dénouer cette situation avec des pratiques démocratiques en respectant les droits humains, car elle garde une conception militarisée de la sécurité, selon le schéma typique du «plomb pour les délinquants ». « Sa tradition est la violation systématique des droits humains[17], et sa position en matière criminologique est donnée par la théorie du « droit pénal de l’ennemi » selon laquelle les formes de criminalité juvénile, en tant qu’elles transgressent le pacte social, doivent être classées comme celle d’ennemis publics auxquels il n’est pas légitime d’accorder les garanties et le respect des droits humains.»

Maduro, lors d’un rassemblement de campagne à Aragua (nord), avait annoncé le lancement d’un nouveau plan de lutte contre l’insécurité, le Mouvement pour la paix et la vie, qui comprendra «l’assainissement de la police» («Il y a beaucoup à faire», a-t-il précisé). Mais il ne faut pas oublier que «le racisme social contre les pauvres, héritage de l’état bourgeois pourri» est à l’origine de la violence, a-t-il expliqué. De son côté, le président de l’assemblée nationale Diosdado Cabello a programmé un débat parlementaire sur une « loi du désarmement » censée durcir le commerce des armes et des munitions[18].

L’ex-ministre de l’Intérieur Tareck el-Aissami estimait que près de 20% des policiers municipaux entretenaient des activités délictuelles. « Nous devons avant tout lutter contre la corruption morale ou matérielle des corps de police municipaux qui se sont surarmés et ont constitué de véritables gangs. » C’est pour cela que des services de formation et la police bolivarienne, notamment, ont été créés, pour combattre cette gangrène des policiers municipaux qui ne dépendent pas de l’Etat. Pour les résultats, il faut du temps. Que peut proposer Henrique Capriles en matière de sécurité, alors que l’État dont il est le gouverneur possède les plus hauts indices de criminalité ?

 

L’économie

- L’autre question est la situation économique qui serait catastrophique.

Mais, personne ne parle de l’IDH

(L’Indice de Développement Humain) :

  

 Désinformation

Le journal le Monde est constant dans son déni à l’égard de la révolution bolivarienne, il publie dans son édition internet un article de « America Latina, un blog violemment antichaviste :

« Le pouvoir a disposé d’une écrasante supériorité sur le plan des médias et de la propagande, qui serait un scandale dans n’importe quelle démocratie un peu plus regardante sur la qualité de ses élections. »

C’est une nouvelle fois faire semblant d’ignorer que 95 % de la presse est dans la main des grands médias privés acquis à l’opposition, tous les grands journaux et la télévision CNN, Globovision, etc…

 

En conclusion

S’il est encore trop tôt pour effectuer une analyse sérieuse des raisons qui ont provoquées ce recul du camp chaviste, on peut néanmoins penser que :

- Des électeurs chaca-chaca, de ceux qui ont profité des bienfaits des missions et programmes sociaux, ont néanmoins tourné leur veste. Plusieurs témoignages recueillis par la presse semblent l’indiquer. Et, paradoxalement, l’amélioration du niveau de vie qui bénéficie à une couche de la population urbaine que l’on appelle ici la boli-bourgeoisie.

- Certains estiment, à tort ou à raison, qu’ils ont été défavorisés lors de l’attribution de logements, par exemple.

- Le sentiment d’insécurité face à un problème qui ne peut pas se régler pas dans le court terme.

- Une situation économique délicate dans un contexte de crise mondiale où le gouvernement a dû dévaluer une nouvelle fois la monnaie de 35 %, avec une inflation qui dépasse les 20 %. Ce qui a conduit les candidats à promettre des augmentations de salaire entre 30 et 40 %.

- La confusion engendrée par le candidat de la droite qui se déclarait social-démocrate, se réclamait de Simon Bolivar, et qu’il conserverait les acquis sociaux des missions s’il était élu.

- Un Parti chaviste (le PSUV), insuffisamment structuré et idéologiquement divisé.

Il devra resserrer les rangs autour du Président pour mettre en œuvre le programme et avancer dans cette nouvelle étape du développement de la Révolution bolivarienne. Car, il n’est pas douteux que l’opposition, encouragée par ce recul, tentera à nouveau de renverser le pouvoir par tous les moyens y compris le référendum révocatoire qui pourrait avoir lieu dans les trois ans à venir.

Le peuple bolivarien devra rester vigilant et ne pas céder aux violences et aux provocations.


   Allain Graux

 Le 16 avril 2013

 

 



[1] Reina Sequera, syndicaliste et ancien candidat à la présidence du parti Pouvoir du travail (PL)

María Bolivar, avocate et propriétaire de la boulangerie « Mayami » dans l'État de Zulia et candidate du Parti démocrate uni pour la paix et la liberté (PDUPL).

Eusebio Méndez, pasteur chrétien, chef du parti Nouvelle vision pour mon pays (NUVIPA).

[2] Le Monde.fr avec AFP | 15.04.2013 à 03h30 • Mis à jour le 15.04.2013 à 09h02- site internet

[3] Hervé Kempf - Source : http://www.reporterre.net/spip.php?article3944

[4] Venezuela Solidarity Campaign (RU)

[5]Le Monde.fr avec AFP | 16.04.2013 à 03h45

[6] TELESUR : Martes 16 de Abril de 2013, 12:28 am

[7] L’humanité – 15.04.2013

[8] Le Monde.fr avec AFP | 16.04.2013 à 03h45

[9] Source : ALBATV – et Romain Migus

[10] Selon l’expression de Cathy Ceïbe, correspondante de l’Humanité

[11] Une démocratie mobilisée » Publié par Venezuela infos- 12.04.2013

[12] Il avait participé à l’attaque de l’ambassade cubaine lors du coup d’Etat de 2002.

[13] VenEconomía, vol. 29, n° 6, Caracas, mars 2012.

[14] C’est le programme de la Grande Mission : A Toda Vida Venezuela.

[15] Ce taux n’était dépassé en 2011 que par le Honduras, avec 91,6 homicides pour 100.000 habitants, El Salvador (69,2 pour 100.000), Côte-d'Ivoire (56,9 pour 100.000) et la Jamaïque (52,2 par 100.000), en majorité des pays d’Amérique cen-trale. La ville la plus criminalisée est Ciudad Juarez (Mexique) devant …La Nouvelle- Orléans ( USA) qui dispute le titre à Capetown (RSAF).

[16] VENEZUELA : L’INSECURITE et la CORRUPTION : la réalité. Analyse et mesures prises – allaingraux.over-blog.com.

[17] Jesse Chacón, Directeur de la fondation GISXXI - http://www.gisxxi.org

Lire le dossier : http://venezuelainfos.wordpress.com/category/securite-citoyenne/

[18]  Libération : Au Venezuela, l'insécurité au cœur de la campagne – 2.04.2013.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #politique
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