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Lundi 18 mars
Les forces militaires israéliennes ont lancé une opération pour la quatrième fois depuis le début de la campagne israélienne contre l'hôpital Al Shifa, le plus grand centre de santé du territoire palestinien. Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a prétendu que des responsables du Hamas opéraient depuis l'intérieur du complexe selon des informations des services de renseignement israéliens. Un massacre contre les malades, les blessés, les déplacés et le personnel médical, selon le ministère de la santé de Gaza. Plusieurs civils ont été blessés par des tirs après que les soldats israéliens eurent encerclé des centaines de personnes déplacées, de patients, d'équipes médicales et de journalistes[1]. L’incendie du bâtiment de chirurgie spécialisée, na pas permis de porter secours aux victimes en raison de son intensité. Des femmes et des enfants déplacés ont été asphyxiés. L’armée a également arrêté un certain nombre de membres du personnel médical, de patients et de personnes déplacées, volé un certain nombre de corps à l'intérieur de l'hôpital et exhumé des tombes[2].
En pénétrant dans Al-Shifa, « l’armée israélienne a signifié aux derniers Palestiniens encore présents dans cette ville qu’ils n’y disposaient plus d’aucun refuge. C’est une opération d’intimidation.
Les raids sur la bande de Gaza le dimanche 17 mars, ajoutent une centaine de victimes supplémentaires en une seule journée au terrible bilan de la guerre (31 645 morts depuis le 7 octobre, selon le dernier décompte du Hamas[3]).
Des avions israéliens ont aussi attaqué le camp de Nusseirat, au centre du territoire palestinien, faisant 9 morts.
Benjamin Netanyahou a confirmé sa détermination à lancer une offensive militaire sur Rafah.
« Malgré sa responsabilité en tant que puissance occupante, les pratiques et décisions d’Israël continuent de bloquer et d’empêcher systématiquement et délibérément toute réponse humanitaire internationale significative dans la bande de Gaza », a dénoncé Oxfam. L’ONG publie un rapport dans lequel elle fait état de protocoles d’inspection de l’aide « injustement inefficaces », qui créent des délais de « vingt jours en moyenne » pour permettre aux camions d’entrer dans le territoire palestinien, des « attaques contre des personnels humanitaires, des structures d’aide et des convois humanitaires », ou encore le blocage « quotidien » de certains équipements qualifiés d’à « double usage » et pourtant indispensables au travail de ses équipes[4].
[1] Source : 18 mars 2024 - TeleSur - Minuto a minuto del asedio israelí contra la Franja de Gaza - 04H20 (02H20 GMT).
[2] Sources : AA / Gaza / (Anadolu Istambul - Ibrahim Sipahi ) et TRT – France.
[3] L’Humanité- 18.03.2024 - Julia Hamlaoui - Gaza : Nouvelle offensive de l’armée israélienne contre l’hôpital al-Chifa
[4] ibid