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Frappes de drones, arrestations massives et démolitions : le mercredi 17 janvier un vaste raid israélien sur le camp de réfugiés de Balata à Naplouse et à Tulkarem, tue au moins 11 Palestiniens. Un millier de Palestiniens ont été arrêtés dans le cadre de ce que les habitants appellent une campagne de "punition collective". Les bulldozers israéliens ont commencé à raser les routes et les infrastructures, y compris les entrées des maisons et les devantures des magasins.

Le personnel médical et les sources du camp ont déclaré à Mondoweiss que les forces israéliennes ont empêché les ambulances et les équipes médicales d’accéder au site du bombardement. Un jeune garçon âgé de 13 ans, a été gravement blessé par des tirs à balles réelles lorsque les forces israéliennes ont attaqué le véhicule où il était transporté.

Abuldrahman Othman Turk aurait été laissé sur le sol en train de se vider de son sang pendant 12 heures, les ambulances n’ayant pas pu l’atteindre. Son corps aurait été attaché avec une corde par les forces israéliennes et traîné sur quelques mètres avant d’être laissé sur le sol pendant des heures. Une photo vue par Mondoweiss montre un corps sur le sol, les pieds attachés par une longue corde. Des sources ont déclaré à Mondoweiss qu’après que les forces israéliennes l’aient laissé mourir sur le sol, un groupe de femmes d’une maison voisine est sorti pour le recouvrir d’une couverture et a placé un oreiller sous sa tête. Les ambulances n’ont pas pu l’atteindre et ont essuyé des tirs à chaque fois qu’elles ont tenté de pénétrer dans la zone. Son corps a été transporté chez un voisin, où des femmes du camp l’ont veillé, avant que les médecins ne finissent par l’évacuer.

Radwan Bleibleh, chirurgien à l’hôpital gouvernemental de Tulkarem (hôpital Thabet Thabet), a déclaré à Mondoweiss qu’il était extrêmement difficile d’identifier le nombre de victimes et de l’impossibilité pour les ambulances et les équipes médicales d’accéder aux camps. "Nous ne pouvons pas connaître le nombre de blessés ou de victimes car les familles des blessés ne les emmènent pas [hors du camp] de peur d’être arrêtées ", ajoutant que de nombreux blessés sont soignés dans des cliniques de fortune dans le camp, ou reçoivent des soins de base par les résidents eux-mêmes.

Des vidéos et des photographies prises dans le camp de réfugiés de Tulkarem montrent de grands groupes de civils attachés, les yeux bandés et encerclés par les forces israéliennes. Lors des descentes dans les maisons, les hommes et les adolescents sont rassemblés, les femmes sont placées dans une pièce, tandis que le reste de la maison est occupé [par les soldats], son contenu est utilisé, vandalisé et volé[1]. Des scènes qui rappellent le comportement des soldats nazis en Pologne et en URSS pendant la seconde guerre mondiale...en particulier dans les settle juifs...Paradoxal !

Même les cimetières

Le 12 janvier 2024, près du camp de réfugié.es d’Al-Maghazi, les troupes israéliennes ont capturé un cimetière où reposent les soldats tombés pendant la Première Guerre Mondiale. C’est un lieu de mémoire, conservé et protégé depuis des décennies, un cimetière œcuménique où reposent des milliers de personnes de toutes les religions.

Une nouvelle démonstration de la volonté de détruire tout le patrimoine palestinien, d’effacer toute mémoire de l’histoire de ce peuple. C’est une des définitions du génocide.

Les soldats israéliens détruisent et rasent méthodiquement les cimetières. C’est notamment le cas à Jabaliya, Beit Hanoun et Khan Younis où le plus grand cimetière de la ville a été dévasté.

 

[1] Source : Mondoweiss par Shatha Hanaysha et Yumna Patel - samedi 20 janvier 2024

Tag(s) : #PALESTINE, #ISRAEL
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