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Maminiaina Ravatomanga, dit "Mamy", est un homme d’affaires un conseiller officieux et un soutien indéfectible du président Andry Rajoelina. Les deux hommes se sont rapprochés courant 2008 parce que leurs sociétés respectives se trouvaient en butte au fisc, dont les enquêtes avaient été initiées par l'entourage de Marc Ravalomanana, le président de l'époque. Ravatomanga a soutenu l'accession de Rajoelina au pouvoir en mars 2009, comme en 2018 et n'a cessé d'être à ses côtés depuis lors.C’est le propriétaire de plusieurs titres de journaux comme La Vérité, Inona no Vaovao, Madagascar Matin et Ino Vaovao en provinces. C’était également le patron de la société Madarail.

Maminiaina Ravatomanga, est surtout le PDG du groupe Sodiat, un conglomérat qui se consacre au transport, à la presse, à l'hôtellerie, au tourisme, à la santé ou encore à l'import-export. Il a fait parler de lui en 2015 à travers un projet fou : vendre 10 millions de tonnes de roche malgache à La Réunion pour sauver la Nouvelle Route du Littoral (NRL). La facture était salée pour seulement 12,5 kilomètres : un projet prévisionnel pharaonique à 1,66 milliards d’euro - mais qui pourrait s’élever à 3 milliards - soit 133 millions d’euros le kilomètre construit. La route la plus chère de France. 

L’homme d’affaires malgache et son épouse ont aussi été entendus en décembre 2017 à Madagascar par les enquêteurs du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), en présence d’enquêteurs français. Un dossier à atterri entre les mains des magistrats du Parquet National Financier (PNF), qui a ouvert une enquête préliminaire pour "blanchiment en bande organisée" et "fraudes fiscales".  Une suspicion de trafic de bois de rose, des soupçons de détournement de fonds au détriment de la Jirama, des montages offshore, des SCI en pagaille et, finalement, une boîte aux lettres dans le hall d'un immeuble dont l'adresse apparaît dans les affaires judiciaires du couple Balkany...

Le 15 juin 2018, le juge des libertés et de la détention a émis des ordonnances autorisant les saisies pénales immobilières concernant des biens appartenant à des SCI propriétés de Mamy Ravatomanga et de son épouse dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le PNF. Le couple est alors soupçonné de s’être abstenu de toute déclaration d’impôt sur la fortune, alors que les non-résidents étrangers y sont assujettis dès lors que leur patrimoine dépasse 1,3 million d’euros. Le 28 juin 2019, à travers quatre arrêts, la Cour d’appel de Paris a infirmé les ordonnances autorisant les saisies pénales immobilières, en adoptant une motivation « sur le fond ». Autrement dit, aucune infraction relevant de la fraude fiscale n’est susceptible d’être imputée aux entreprises contrôlées par les intéressés[1].

« Mamy Ravatomanga a figuré dans la liste des « Panama Papers » en tant qu’actionnaire de la société « Essential Time Group limited » enregistrée aux Iles Vierges britanniques. On se souvient également que son nom avait été cité comme impliqué dans des trafics de bois de rose par un certain Patrick Zakariasy qui avait toutefois écopé de plusieurs mois de prison pour diffamation et accusation sans fondement »[2].

Un curriculum vitae riche de suspicions, mais on ne prête qu’aux riches, n’est-ce pas ...

Sodiat et le pétrole

En mai 2019, la société Sodiat a obtenu une licence d’importation de carburant. On note parallèlement, l’entrée au sein du conseil d’administration de l’Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS) du directeur général du groupe Sodiat, Eric Razanamparany[3].

Via la Sodiat de son ami et sponsor Mamy Ravatomanga, le Président pourrait proposer des tarifs très compétitifs pour la fourniture de carburant à la Jirama, faire ainsi baisser le prix de la fourniture d’électricité. Par contre, en absence d’un réseau de distribution Sodiat, on ne voit pas comment les prix du carburant pourraient baisser à la pompe. C’est TRAFIGURA Beheer, une société au lourd passif, l’un des plus grands marchands indépendants de pétrole et de métaux[4], qui sera chargé d’alimenter l’entreprise de Mamy. Le siège est immatriculé aux Pays-Bas et les filiales actionnaires sont des sociétés basées dans des paradis fiscaux : Jersey, Malte, les Antilles néerlandaises. Ce sont les Français Claude Dauphin et Eric de Turckheim qui ont fondé ce groupe en 1993, avec le concours du sulfureux homme d’affaires américain Marcell David Reich, dit Marc Rich, condamné par la justice américaine pour fraude, extorsion de fonds, délit d’initié, violation d’embargo avec l’Iran, etc...Soit 60 chefs d’inculpation pour 324 ans de prison...Mais après s’être réfugié en Suisse, il fut amnistié par Bill Clinton le 20 janvier 2001, après avoir sans doute versé quelques millions de dollars à l’institution de l’ex-président américain.

Du joli monde ! Mais ce sont les affaires n’est-ce pas ! Notons toutefois que Rajoelina a pour le moins des amitiés douteuses...

Il faut ajouter à ce bilan, d’autres informations calamiteuses et peu rassurantes pour les populations malgaches, si l’on en croit la Lettre de l’Océan Indien et le Gasy Patriot :

D‘autres casseroles s’ajoutent à ceux-là, en 2016 une enquête menée par l'ONG Public Eye révèle que TRAFIGURA profite des normes en vigueur dans certains pays d'Afrique pour y écouler depuis 30 ans du carburant toxique, à haute teneur en soufre notamment, « les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre entre 200 et 1 000 fois plus élevée qu’en Europe, mettant gravement en péril la santé de populations exposées aux particules fines et à d’autres substances chimiques cancérigènes». Bonjour la santé publique ! Sans oublier l’affaire du Probo Koala en Côte d’Ivoire, un navire pétrolier qui a acheminé des déchets en Côte d'Ivoire en août 2006, ce pétrolier immatriculé au Panama, appartenant à une compagnie grecque et affrété par TRAFIGURA. Il a déchargé au port d'Abidjan, 581 tonnes de déchets provenant du nettoyage du bateau (un mélange de pétrole, sulfure d'hydrogène, phénols, soude caustique et de composés organiques sulfurés)[5].
Tout ce montage, avec ces financiers contestables pose des questions :

- Sur le démantèlement et la vente des raffineries de la Solima, de ses stations-services ;

La Solima (Solitany Malagasy)

Les installations et opérations des compagnies pétrolières ont été nationalisées par l’ordonnance n°76-020 bis du 25 juin 1976 et confiées à la compagnie nationale de pétrole dénommée Solitany Malagasy (SOLIMA), placée sous la tutelle du Ministère chargé de l’Energie. La SOLIMA avait le monopole du droit d’approvisionnement, du stockage et de la distribution des produits pétroliers à Madagascar.

La fin du monopole de la SOLIMA a été établi par l’ordonnance n°93-002 du 08 janvier 1993 et le Décret d’application n° 93-136 du 24 mars 1993 qui ont instauré le premier cadre légal régissant la libéralisation du marché de produits pétroliers à Madagascar et qui ont autorisé l’accès de sociétés nationales et internationales dans le secteur pétrolier aval. Cette période de libéralisation est passée par plusieurs étapes, notamment par la privatisation de la SOLIMA et par la mise en place d’un nouveau cadre légal en 1999 et en 2004.

En 1999-2000, plusieurs textes clef régissant le secteur pétrolier aval ont été promulgués. L’Etat se désengage de la gestion du secteur pétrolier pour se cantonner à la définition de la politique énergétique et à la supervision du secteur, déléguée à un organe technique de régulation, l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) qui est placé sous la tutelle du Ministère chargé de l’Energie.

A partir de juillet 2004, commença alors l’ère de la libéralisation du secteur pétrolier aval, exigeant plus de suivi, de contrôle et de supervision de la part de l’OMH. Celle-ci est essentiellement caractérisée par la suppression de toutes barrières à l’entrée du secteur pétrolier aval, d’une part, et à la fin de la réglementation sur les prix exercée par l’OMH, d’autre part.

Comme le prévoyait le cahier des charges de la privatisation de la raffinerie de la Solima (compagnie pétrolière étatique) à Toamasina, la société Galana-Raffinerie-Terminal en a pris le contrôle, fin juin 2000.

Crée en 1991, Galana est un Groupe privé d’entreprises spécialisées dans le négoce, le transport, le stockage et la distribution de produits pétroliers raffinés en Afrique de l’Est et Australe ainsi que dans les îles de l’océan Indien. C’est un groupe Kenyan dont l’adresse est à Dubaï !  

La condamnation par un tribunal malgache, le 14 décembre 2004, de la société Galana Raffinerie Terminal (GRT) à payer 86 millions d'euros d'arriérés d'impôts et son directeur général Ould Ali Brahim à sept mois d'emprisonnement, sonnait le glas de la raffinerie de Toamasina.

Janvier 2018 - L’homme d’affaires Iqbal Rahim vient de céder sa société Galana au groupe français Rubis.

« Rubis réalise ce jour l’acquisition des sociétés du groupe Galana à Madagascar, premier distributeur de produits pétroliers du pays avec 260 000 m³ de produits pétroliers distribués en 2016 », a indiqué la société dans le document.
La société Galana a été fondée en 1991 par Iqbal Rahim, la troisième fortune de Madagascar avec un patrimoine estimé à 419 millions de dollars en 2016 selon le magazine Forbes. La société est présente sur les principaux segments de marché. Elle dispose d’un vaste réseau de distribution avec soixante et onze stations-services réparties dans toute l’île et reste l’un des principaux fournisseurs de carburant de la Jirama et des industries minières de la Grande île. En 2000, Galana a fait l’acquisition du principal terminal d’importation de pétrole avec ses 45 hectares de terres et une capacité de stockage 250 000m³[6]. Rubis est déjà présente à Madagascar dans la distribution de gaz domestique avec sa filiale Vitogaz et à La Réunion depuis le rachat de la société réunionnaise de produit pétrolier (SRPP) en février 2015.

- Sur l’arrêt de la production de pétrole malgache à Belomanga. Cette production devait alimenter la Jirama et assurer son indépendance et son fonctionnement.

« Madagascar Oil regrette de ne pas avoir été en mesure de participer au récent appel d’offres pour l’approvisionnement en fioul de la Jirama. » C’est en ces termes que la compagnie pétro-gazière a annoncé qu’elle renonce à participer à l’appel d’offres de la compagnie d’électricité pour la fourniture en fioul lourd de ses centrales thermiques[7]. » (11/04/2017)

Mais en septembre 2018, grâce au soutien financier du groupe Benchmark, l’actionnaire majoritaire de « Madagascar Oil[8] », un contrat d’achat et de vente de fuel-oil a été signé entre la compagnie et le gouvernement par le biais de l’OMNIS[9] afin d’assurer l’approvisionnement de ce produit à la Jirama ».

Madagascar Oil et Total ont signé un contrat de partage de la production de Bemolanga. Cet accord prévoit que Madagascar Oil cède 60% de ses parts à Total qui devient donc opérateur majoritaire dans l’exploitation du grès bitumeux de Bemolanga[10].

Le fuel lourd serait plus performant pour alimenter la centrale thermique de la Jirama à Mandroseza. Cette Centrale électrique du lac Mandroseza était gérée par la Jirama, Après des pannes successives, sa capacité de production avait été réduite à seulement 2MW en 2015, d’où le déficit considérable dans la fourniture d’énergie à Antananarivo, notamment lors de la saison sèche où l’électricité produite par les centrales hydroélectriques n’était pas suffisante. En Août 2017, le Président Héry Rajaonarimampianina inaugurait quatre b nouveaux générateurs de marque Wartsila produisant 10 MW chacun, fruits d’un partenariat public-privé entre l’Etat, le Gouvernement Américain, la Jirama et surtout Symbion Power, alimentés au fuel lourd au lieu de gaz. Le fuel lourd, est acheté à moins cher par la Jirama et permettra de diminuer sur le long terme, le prix du kilowatt/heure pour les usagers[11].

« Le développement du gisement pétrolier de Tsimiroro fournira ainsi à Madagascar une source constante de fuel-oil de haute qualité, à faible teneur en soufre et à des prix compétitifs ». Un protocole d’accord a été également signé entre Madagascar Oil et le ministère des Transports pour l’installation d’un Terminal pétrolier à Maintirano et la réhabilitation de la route vers cette ville », a déclaré Russel Kelly, un ingénieur chimiste. Il est prévu la mise en place d’un Conseil Pétrolier de Madagascar. C’est un institut de recherche et de politique pétrolière pour soutenir le développement de l’industrie pétrolière en amont à Madagascar tout en assurant les transferts de technologie et de savoir-faire aux compétences locales.  Les réserves en pétrole lourd dans le site de Tsimiroro sont estimées à plus de 1,7 milliard de barils[12].

Madagascar Oil Limited, tablait en 2015 sur une commercialisation à hauteur de 5.000 à 6 000 barils par jour d'ici trois ans.

Les travaux de construction du terminal pétrolier nécessaire au stockage de la production d’huile lourde de Tsimiroro dureront deux ans. Ce qui signifie qu’il faudra encore attendre un long moment pour que la société soit proprement opérationnelle. D’autant plus qu’elle doit encore procéder à la construction d’une route reliant Tsiroanomandidy à Maintirano et un port à Maintirano même[13]. Donc, en attendant que Madagascar soit en mesure de produire son pétrole, il faut bien approvisionner le pays et en particulier la Jirama en hydrocarbures...et payer les fournisseurs...

- Qui profitera de l’importation et de la distribution des hydrocarbures à Madagascar ? Pourquoi se servir de montages financiers pour le moins opaques, plutôt que de mettre en œuvre une solution vraiment nationale avec la Solima, contrôlée par les élus du peuple ?

Tout ceci est à rapprocher de l’éviction de Vonjy Andriamanga, ministre de l’Energie, de l’eau et des hydrocarbures, le 30 octobre 2019. Ce spécialiste, qui a construit sa carrière au sein d’Electricité de France (EDF), faisait partie d’un groupe des experts de l’énergie du programme présidentiel : Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM) aux côtés de Albert Ravelojaona et Andry Ramaroson. Le louable objectif était de donner accès à l’électricité à plus de 50% de la population d’ici 2023. Mais ces derniers temps, il était confronté à la pénurie de carburants, à la crise d’eau et au ramassage d’ordures à Antananarivo. Phénomène ancien et récurrent dont le ministre est victime. Ce limogeage intervient au lendemain de la démission du directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) Laurent Rajaonarivelo[14].

« Mi-septembre, dans une lettre adressée au ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, les pétroliers avaient évoqué la possibilité d’une perturbation dans l’approvisionnement de carburant dû à des arriérés de paiement de l’État malgache. « Nos situations de trésorerie ne nous permettent plus de supporter une aggravation de nos arriérés, sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit mise en œuvre. À défaut, vous comprendrez aisément que nous ne serons malheureusement plus en mesure de dédouaner nos produits faute de moyens suffisants », indiquait la lettre des pétroliers[15]. » Le directeur général de la Jirama, avait été limogé par le Conseil des ministres en août 2019. Olivier Jaomiary occupait ce poste depuis avril 2017.[16]

En juin 2019, Rajoelina et son ministre avait engagé de rudes négociations avec les pétroliers pour faire baisser les prix des hydrocarbures. Lita Rabetsara, de l’Association de défense des consommateurs, espérait vivement que les prix à la pompe soient amputés de 700 Ariary. Ce défenseur des droits des consommateurs a participé aux précédents rencontres et discussions avec les pétroliers et le gouvernement et il laisse entendre que certaines des parties en présence à ce moment-là, soutiennent cette réduction. En d’autres termes, on peut toujours rêver d’un prix du litre d’essence revenir à 3 500 Ariary. Ce prix n’est pas loin de celui pratiqué fin 2008 début 2009 qui était de l’ordre 3000 Ariary[17].

Selon les estimations de TOTAL, la production d'or noir à Madagascar devrait atteindre son apogée en 2020, avec 100 millions de barils par jour, et devenir le dragon économique de l’océan Indien... ou finir en éternel pays en voie de sous-développement. Pour l’instant, nous en sommes toujours dans cette phase !

En attendant... toujours des coupures d’électricité à Antananarivo...

En novembre 2019, le conseil des ministres a déclaré que désormais la Jirama sera gérée comme une société privée où un audit organisationnel et financier régulier est programmé. Cet audit sera réalisé par un cabinet, certainement privé, en collaboration avec la Cour des comptes et les inspecteurs généraux de l’Etat (IGE). On parle toujours d’un assainissement de la gestion au sein de cette société d’Etat. J’en entends parler par tous les gouvernements depuis 2003, et rien ne se passe... Le courant a été coupé à Tana toute la nuit du 12 novembre. Six directeurs de la Jirama ont été limogés et remplacés.

La Jirama, ce n’est pas une simple affaire de gestion, privée ou publique, mais d’investissement pour assurer une production d’électricité suffisante pour satisfaire les besoins et d’approvisionnement des centrales.

Mamy est aussi présent dans le domaine de la sécurité aéroportuaire.

Le 3 juillet 2019, la société Samada, qui assure la sécurité des aéroports malgaches a été mise sous scellé par la gendarmerie, car n’étant pas en règle avec les normes. CSPI Madagascar (Compagnie de sécurité privée et Industrielle-Madagascar) liée à Mamy, qui reprend ses activités.

« Née sous l’ère Rajaonarimampianina, Samada n’a pas survécu à ses délits en chaîne. Suite à un appel d’offres, la société CSPI-Madagascar remporte en mars 2013 le marché pour la concession de la sécurité des aéroports de Madagascar. Faute de capitaux suffisants, les actionnaires initiaux de CSPI-Madagascar (CSPI-France, ADR Solutions, Jean Joël Ansart et Raphael Albaladejo) s’associent à la société Durban International Traders Ltd. Les apports financiers de la société Duban International Traders permettent alors à CSPI-Madagascar d’importer du matériel de sécurité aéroportuaire et de remplir les conditions du contrat dit BOT (Built Operate Transfer) conclu avec les autorités malgaches. En sa qualité d’actionnaire, c’est à bon droit que la société Durban International Traders Ltd réclame auprès de Jean Joël Ansart et Raphael Albaladejo qu’ils rendent des comptes pour leur gestion de CSPI-Madagascar. Plutôt que de se plier à cette exigence, Jean Joël Ansart, Raphael Albaladejo, Jean Assice et Louis Olmos contournent l’obstacle en créant la société Samada en octobre 2014. Avec l’appui monnayé de Jean Andrianalisoa en sa qualité de Directeur Général de l’Aviation Civile de Madagascar, ils réussissent l’exploit de récupérer en une semaine, au nom de Samada, le contrat de concession, le matériel de sécurité aéroportuaire et le personnel de CSPI-Madagascar, le tout à l’insu et au préjudice de la société Durban International Traders Ltd [...] Le tout avec l’appui des barons du HVM. C’est alors que commence une bataille judiciaire de plusieurs années qui a été perdue par Samada. Celle-ci a été condamnée par la juridiction civile et ses dirigeants (notamment Jean Joël Ansart, Raphael Albaladejo, Jean Assice et Louis Olmos) sont poursuivis par la juridiction répressive. Les chefs d’inculpation retenus et à venir ne manquent pas : escroquerie, abus de confiance, détournement de fonds, détournement d’actifs, abus de biens sociaux, faux états financiers […] James Andrianalisoa et Henri Rabary-Njaka se sont enfuis à l’étranger. Hugues Ratsiferana croupit à Antanimora. Ce sont ces trois larrons malgaches qui ont participé à l’achat surfacturé d’un avion d’Air Madagascar.[18] »

 

 
[1] Source : Madagascar : Mamy Ravatomanga blanchi d'accusation de fraude fiscale 15 juil. 2019 - : Le blog de Guillaume Lafargue sur Mediapart
[2] Mamy Ravatomanga dans la tourmente –Tribune.com - jeudi 10 août 2017 | Yvan Andriamanga

[4] Il occupe le troisième rang mondial

[6] https://www.galana.mg/fr/actualites/detail/la-soci%C3%A9t%C3%A9-galana-vendue-%C3%A0-rubis

[8] Madagascar Oil S.A. (une filiale de Madagascar Oil Limited, Bermudes) est une société de droit malgache. Elle fonctionne en Farm-in avec Total SA.

[9] Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques

[12] « Madagascar Oil » : Un contrat pour approvisionner en fuel lourd la Jirama - Rédaction Midi Madagasikara - 5 septembre 2018

[14] Source : Moov.mg : Lova Rafidiarisoa – 30/10/2019.

[18] Samada : Acte de décès - Publié le 23 mai 2019 par La Gazette de la Grande Ile

[19] La lettre de l’Océan Indien-18.10.2019

[21] http://gasypatriote.com/fil-info/item/20569-mamy-ravatomanga-apporte-sa-version.html

Tag(s) : #AFRIQUE, #reportages, #MADAGASCAR
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