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Mardi 2 janvier 2024

Une frappe de drone israélien tue six personnes dans un bureau du Hamas de la banlieue de Beyrouth, a annoncé l'agence officielle libanaise NNA. Elle visait Saleh Al-Arouri, le numéro 2 du Hamas.Des gens se rassemblent sur le site d’une frappe, rapportée par les médias libanais comme étant une frappe israélienne visant un bureau du Hamas, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 2 janvier 2024.

Le chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, outre une déclaration vengeresse de circonstance, affirme lors d'une allocution télévisée que les otages ne seront libérés que selon les conditions du Hamas.

Cette opération renforce la crainte d'un embrasement régional. Car, outre un embrasement à la frontière israélo-libanaise, les groupes paramilitaires chiites ont mené des attaques contre les troupes américaines en Irak et en Syrie. Les rebelles houthis au Yémen ont tiré plus de 100 missiles et drones sur des navires en mer Rouge.

Si on suppose que le Hamas a tenté d’impliquer le Hezbollah libanais et des groupes militants en Cisjordanie et dans toute la région pour déclencher une guerre régionale qui obligerait à ramener la cause palestinienne au centre du débat au Moyen-Orient, on peut observer qu’Hassan Nasrallah, ne s’est publiquement exprimé que le 3 novembre, pour dire qu’« il s’agit d’une bataille purement palestinienne et elle n’est liée à aucun dossier régional ou international ». Le mouvement chiite se contente pour l’instant de l’envoi de quelques roquettes sur le territoire frontalier israélien, bien qu’il dispose de missiles à longue portée qui pourraient atteindre Tel Aviv. Netanyahou, en attaquant le Liban jusque dans sa capitale joue dangereusement avec le feu, car Nasrallah a aussi averti que « toutes les options » sont sur la table et la possibilité d’un conflit ouvert est « réaliste ».

Israël réclame le retrait du Hezbollah de la frontière israélienne, « conformément à la résolution 1 701 de l’ONU (qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en 2006), soit nous le repousserons nous-mêmes. Notre région ne mérite pas une guerre plus vaste. »

« Entendre des responsables israéliens se poser en défenseurs d’une résolution de l’ONU qu’ils voudraient faire appliquer ne manque pas de sel, s’agissant d’un pays qui n’en a appliqué aucune en soixante-quinze ans[1]. »

Le gouvernement des Etats-Unis, en retirant le porte avions « Gérald Ford » de la Méditerranée, ne semble pas désireux de s’impliquer dans une nouvelle aventure guerrière.

 

 

[1] Source : Pierre Barbancey – L’Humanité du 3 janvier 2024.

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