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Echec de l’acharnement judiciaire contre Evo Morales

Pour la deuxième fois, en septembre, l'Organisation internationale de police criminelle a rejeté la demande d'arrestation faite par le gouvernement de facto contre l'ancien président bolivien Evo Morales[1]. Interpol considère que les crimes de sédition et de terrorisme dont est accusé l’ex-président sont de nature politique. Le procureur général de Bolivie, Juan Lanchipa l’a confirmé lors d'une conférence de presse : Lorsque la figure de la sédition est incorporée, comme dans ce cas, Interpol interprète que le crime est considéré comme politique, et nous a fait savoir qu'ils ne pourront pas procéder à l'arrestation tant que la classification de ce crime ne sera pas levée. Le gouvernement de facto cherche à lier l'ancien chef d'Etat aux crimes de terrorisme, de financement du terrorisme et de sédition, pour avoir prétendument planifié le blocus des villes par le biais de mobilisations populaires. Human Rights Watch (HRW) a aussi écarté ce motif d’inculpation comme preuve insuffisante de la gravité des crimes reprochés.

Les grandes manœuvres

Ne pouvant pas jouer sur cette carte judiciaire pour en finir avec Morales et le MAS, éviter un retour au pouvoir possible aux élections du 18 octobre, le ministre bolivien de l’Intérieur, Arturo Murillo, s'est rendu aux États-Unis pour rencontrer Luis Almagro, le secrétaire général de l'OEA qui avait dénoncé une fraude dont on sait maintenant qu’elle n’existait que dans l’imagination débordante des ennemis du régime bolivarien. A la veille des élections, il s’agissait sans doute de se concerter avec les Dirigeants états-uniens sur la meilleure manière de saboter les élections du 18 octobre, empêcher à tous prix une victoire du MAS et de son candidat.

Mais tout ne va pas pour le mieux dans le marigot de la droite extrême, après les attaques de Camacho contre Mesa, Oscar Ortiz, ministre démissionnaire de l’Économie, accuse Murillo de concentrer les rênes du pouvoir entre ses mains. Le gouvernement de facto est aussi accusé de gaspillage de ressources, d'actes de corruption et de gestion erratique de la pandémie[2].

Luis Arce, a 5 jours du scrutin, a annoncé que la première mesure de son gouvernement sera de distribuer « un Bono Contra el Hambre » (un bon contre la faim) à tous les Boliviens. Le Bond est une initiative proposée par le MAS et approuvée par l'Assemblée législative plurinationale (ALP), mais le gouvernement de facto refuse de le payer, alléguant un manque de ressources. Cette prestation sociale s'élèverait à 1 000 Bolivianos (145 dollars US), elle permettrait d'atténuer les conséquences de la crise engendrées par la mauvaise gestion du gouvernement de facto, et de stimuler l’économie. La récession économique générée est de 8% et le taux de chômage est proche de 12 %.

Par ailleurs, Luis Arce dénonce le peu de transparence du TSE[3].

A quelques jours du scrutin, le MAS et son candidat Luis Arce sont toujours en tête des sondages. Arce pourrait-être élu dès le premier tour avec 40,3 % des voix.

 

 

 

 

[1] Source : https://telesurtv.net/news/interpol-rechaza-detencion-expresidente-evo-morales--20201001-0059.html

 

[2] Source : http://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/235673-lhomme-fort-du-gouvernement-bolivien-de-facto-cherche-le-conseil-dalmagro

[3] Source : https://www.telesurtv.net/news/mas-reitera-ofrecera-bono-hambre-bolivianos-20201013-0058.html

 

 
Tag(s) : #AMERIQUE LATINE
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