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UN JOUR A LA PAZ

Ce matin à 10 h à La Paz, à la veille des élections, la place San Francisco est calme, aucune agitation. Il y a bien sûr quelques marchands ambulants, des vendeurs de petites goinfreries, d’en-cas, à se mettre sous la dent, de boissons à se jeter au fonds du gosier. Tout ce dont les habitants de la capitale bolivienne raffolent. La circulation est certes intense, mais rien à voir avec hier soir entre 18 et 19 heures. Là, c’était des minibus, des anciens cars scolaires américains repeints et reconvertis, et des voitures particulières, telles des vagues déferlantes  dans les rues et avenues, comme dans les 40ièmes rugissants. Un véritable tsunami! Malgré tout, avec beaucoup de discipline. Ici à La Paz, on respecte la signalisation. Ailleurs…Heureusement, sinon, ce serait une véritable hécatombe de piétons.

Je suis monté à pas lents, par la calle Sandjine, doucement, car à cette altitude de 3700 m, tout effort exagéré coûte pour un homme de la plaine, ou presque ( je vis à 360 m…). es Boliviens, eux, grimpent des rues en pente à 15 % sans paraître faire un effort particulier. Moi, j'ai le souffle court et mes narine se dessèchent et saignent qaund je me mouche, à cause de l’air très sec.

Je bifurque à gauche, c’est plat. Ouf!  Et deux blocs plus loin, je retrouve la jolie calle Jaen, une des rares rues qui a conservé son authenticité coloniale avec cet ensemble de maisons de murs peints, aux fenêtres bardées de fers forgés ainsi que les balcons en saillie tels de moucharabiehs. Es maison abritent des petits musées ou des ateliers d'art et d'artisanat. Avec un billet, on peut tous les visiter. La rue n’est pas longue, environ 200 mètres. Au bout, on débouche sur une rue passante transversale  et un petit square sur une place, en face d’un dernier musée, celui du costume.

Dans le petit jardin public, sur les bancs, comme bien souvent, des hommes  âgés sont venus s’asseoir, pour lire le journal ou simplement se reposer. Ils jouissent du soleil quand l’astre veut bien se montrer. Quelques femmes Aymaras passent, leur carré de punchu fixé sur le dos, leurs larges jupes gonflées par leurs multiples jupons, se balancent comme les robes des femmes de l’époque victorienne amplifiées par leurs cerceaux.

 Comme je suis aussi âgé, je me suis assis aussi sur un banc pour profiter du soleil. Des pigeons se sont approchés de moi, espérant quelque pitance, quelques grains. J'ai tendu la main, et l'un d'eux, hardi, est venu me picorer en vain. Je n’ai rien à leur offrir.

Je me suis assis là, dans ce square, aussi pour écrire ces quelques lignes. J’aime bien les squares, les jardins publics. J’observe les gens, ceux qui sont assis et ceux qui ne les sont pas, ceux qui traversent, ceux qui marchent. Parfois les enfants qui jouent, mais là, il n’y en a pas ; c’est un square de petits vieux.

Ce sont des endroits de vie pour ceux qui semblent attendre la mort tranquillement. Des endroits de vie paisibles où les gens semblent indifférents aux bruits citadins qui les entourent. Le soleil qui luit et réchauffe, les pigeons, suffisent à leur plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaza Murillo 

 

 

Allain

 La Paz

Le 19 octobre 2019

   

Tag(s) : #AMERIQUE LATINE, #Reportage, #Voyage et découvertes
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