Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LE SYNDICALISME INTERNATIONAL FACE A L’EVOLUTION DU CAPITALISME

 

Le 1° novembre 2006, il s’est produit un évènement considérable pour le monde syndical : la naissance de la CSI (Confédération Syndicale Internationale). Cette centrale mondiale regroupe 306 organisations de 156 pays, et rassemblent 168 millions de syndiqués. C’est la première fois dans l’histoire du syndicalisme que se crée une confédération quasi unique.

Cependant, si les internationales apparaissent massives par le nombre de leurs adhérents affiliés,  elles ne sont en réalité que de très petites structures. « Elles doivent faire face à une très grande hétérogénéité des traditions syndicales[1] ».

Si les syndicats du Nord (pays scandinaves) ont un grand nombre d’adhérents (80 % pour LO en Suède), ils s’apparentent plus à une mutuelle. C’est un syndicalisme différent de celui pratiqué au Sud. En France, les adhérents sont peu nombreux, mais l’influence se mesure davantage par la participation des salariés aux élections professionnelles et par leur capacité extraordinaire de mobilisation. Entres ces deux tendances, il existe toute une gamme, allant du réformisme, de la collaboration de classe à la lutte pour la transformation sociale. Beaucoup, en particulier dans les pays anglo-saxons, sont liés aux partis sociaux-démocrates ou travaillistes.

 

Historique

1913 - La FSI (Fédération syndicale Internationale) apparaît ; elle vise à regrouper les organisations syndicales du monde. Elle siège à Amsterdam. Elle est essentiellement européenne et nord-américaine.

1917 - La révolution bolchevique en Russie, la création des partis communistes en 1920, vont bouleverser également le monde syndical. Sous l’impulsion des soviétiques, la FSI éclate en 1920 : le courant révolutionnaire crée l’ISR. (Internationale des Syndicats Rouges ou PROFINTERN).

Après la guerre, les chrétiens sociaux créent la CISC (Confédération International des Syndicats chrétiens.)

Le paysage syndical se divise comme le paysage politique du monde ouvrier, entre socialistes réformistes, révolutionnaires communistes, et chrétiens.

En France, la CGT Unitaire (d’influence communiste) se détache de la CGT (créée en 1895). Elle se réunifiera au moment du Front populaire en 1936. Les chrétiens sont rassemblés dans la CFTC qui est née en 1919.

1945  -La FSI devient la FSM (Fédération Syndicale Mondiale) qui est son prolongement ; l’ISR a disparu dans les années 30. FSI et ISR se retrouvent dans la FSM.

1948 - création d'un comité syndical consultatif dans le cadre du Programme pour la Reconstruction de l'Europe : le TUAC[2] (Trade Union Advisory committee). Cette Commission Syndicale Consultative auprès de l'OCDE (TUAC) est l'interface entre syndicats de salariés et l'OCDE[3]. C'est une organisation syndicale internationale bénéficiant du statut consultatif auprès de l'OCDE et de ses divers comités. 

1949 - La FSM se divise ; la CISL (Confédération des syndicats Libres) se crée sous l’influence de l’AFL-CIO (Etats-Unis). C’est la guerre froide.

La CGT reste à la FSM.

La CGT-FO (Force Ouvrière), réformiste, de tendance sociale-démocrate, est créée avec l’aide et les fonds de la CIA[4] au moment des grandes grèves de 1947. Elle est fondatrice de la CISL. La CFDT, scission de la CFTC l’y rejoindra en 1982.

1958 - En Europe, sept confédérations syndicales des six pays du Marché commun, fondent un Secrétariat syndical européen.

1969 - La CISC devient la CMT (Confédération Mondiale du Travail), avec la déchristianisation du syndicalisme chrétien (création de la CFDT).

1973 - La CEE[5] amène les syndicats européens à se regrouper dans la CES ou ETUC (Confédération Européenne des Syndicats).

Les trois structures : communiste, sociale-démocrate, chrétienne, coexistent.

1989 - Chute du mur de Berlin : la FSM est en crise à partir de 1990, avec l’éclatement de l’URSS.

1994 - La CGT sort de la FSM, pour devenir non affiliée. Elle est acceptée par la CES en 1999.

2004 - CISL et CMT décident de se rapprocher et de créer la CSI.

Cette création constitue un bouleversement très important ; Les sociaux-démocrates, les chrétiens, ainsi que les anciennes organisations de la FSM sont rassemblés dans une même organisation.

2006 – Du 1e au 3 novembre au congrès de Vienne, 306 syndicats de 156 pays, représentant 168 millions de travailleurs, se sont regroupés pour fonder la CSI[6].

 

Les grandes centrales françaises, la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, l’UNSA (depuis 1999) se retrouvent ensemble au sein de la CES comme de la CSI. La FSU n’en est pas membre mais à demander son adhésion à la CES[7].

 

La CSI et le syndicalisme international

 

« La CSI sera sans conteste un contre-pouvoir efficace au sein d’une société qui a évolué énormément et qui a vu les droits des travailleurs et travailleuses bafoués sous la pression de la mondialisation ». C’est ce que déclare Willy Thys, ex-Secrétaire général de la CMT, au Congrès de Vienne.

En effet, l’internationalisation de la production transforme les rapports de classes[8] . Les dirigeants syndicaux ont ressenti la nécessité de se rassembler pour faire face aux entreprises multinationales et peser d’un poids unique sur les grandes organisations internationales : OMC, FMI, Banque mondiale, OIT[9].

« L’internationalisation de la production et des échanges a entraîné, dès le début du 19e siècle, celle du mouvement ouvrier[10]. » Marx a rédigé les statuts de l’AIT (Association internationale des travailleurs), dès 1864.

Les internationales ouvrières organisent la solidarité, portent de grandes revendications comme la journée de 8 heures, s’engagent dans les luttes anticoloniales. Le syndicalisme français a contribué à l’organisation du syndicalisme africain[11].

Aujourd’hui, la CSI mène une action contre les violations des droits syndicaux dans le monde. Le TUAC est également habilité pour recevoir les plaintes concernant le non-respect des droits sociaux dans les multinationales. Elle agit aussi pour l’inclusion de clauses sociales dans les accords internationaux. Elle est représentée au sein d’organismes relevant des Nations unies : UNESCO, FAO, OIT, mais pas à l’OMC, ni au FMI, ni à la Banque Mondiale.

L’évolution du capitalisme mondial.

Depuis la fin des années 1970, la libéralisation de la circulation des capitaux, les évolutions technologiques, ont engendré la financiarisation du capitalisme et la globalisation de la production et des échanges. Les produits financiers spéculatifs comme les hedge fonds, les private equity fonds, rachètent des entreprises ou des parts pour les revendre, en général au bout de deux à trois ans, en fonction d’un rendement attendu de 10 à 15 %.  Les fonds de pension regroupent des capitaux considérables qui peuvent se porter brutalement sur un secteur ou un autre. Il devient difficile pour les syndicats, de s’opposer aux décisions de directions non identifiables guidées par le seul but du profit immédiat. La baisse des salaires en dessous du tarif normal pour reproduire la force de travail[12] devient la variable d’ajustement pour augmenter le taux de profit sur le capital investit. Cette évolution du capitalisme entraîne une redistribution générale des salaires à l’échelle mondiale au profit des actionnaires, et dont bénéficient, pour une faible part, les nouveaux travailleurs engagés dans la production industrielle dans les pays émergents. Leurs bas-salaires viennent concurrencer les travailleurs occidentaux dont les avantages sociaux, acquis par les luttes sociales lors de l’exploitation coloniale et pendant les « 30 glorieuses », sont ainsi remis en cause. Le compromis social de l’après seconde guerre mondiale a été rompu. Les délocalisations, restrictions, crises du système capitaliste, ont entraîné un chômage de masse dans les pays industrialisés. Globalement, la part des salaires, des revenus du travail dans la valeur produite, a reculé de 10 % depuis, les 20 dernières années.

 

 

L’évolution de la production, de la structure du salariat, de l’organisation du travail dans le cadre du capitalisme néolibéral.

« Le travail qualifié et hautement qualifié a remplacé le type de salarié de masse auparavant dominant[13] », dont le fordisme était l’exemple. De nouvelles méthodes de production ont rendu le travail plus flexible, plus précaire, plus individualisé. Pour les syndicalistes, les difficultés sont plus grandes pour unifier les revendications salariales, convaincre et porter des luttes généralisées et massives.

Jusqu’en 1980, les luttes avaient permis de réduire le temps de travail, jusqu’à la semaine de 35 heures, en France comme en Allemagne[14], l’extension des congés payés (5e semaine en France), du départ en retraite (60 ans en France). Depuis, on observe une tendance à l’allongement du temps de travail qui s’est accentuée depuis la crise économique et financière de 2008. Avec les plans d’austérité en Europe, on assiste à une remise en cause généralisée de l’âge du départ en retraite et à la mise en œuvre de politiques de régression de la protection sociale. « L’évolution des conventions collectives et celle des salaires réels n’ont pas suivi ces dernières années l’évolution de la productivité [15]».

 

Les Conseils de groupes mondiaux.

Les premières tentatives de construction d’un contre-pouvoir syndical dans les grandes multinationales apparaissent dans les années 1960, à l’initiative du syndicaliste américain Charles Levinson qui était secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs de la chimie[16]. En Europe, en septembre 1994, l’action de la CES produit une directive qui rend obligatoire une négociation pour « former une instance européenne d’information et de consultation des salariés244 » dans les entreprises transnationales de plus de 1000 salariés et ayant plus de 150 travailleurs dans deux pays membres de l’UE.

Si l’évolution de la production mondialisée entraîne la concurrence entre les salariés de différents pays, des coordinations syndicales et conseils mondiaux tentent d’organiser la solidarité pour faire face aux délocalisations. Ainsi en 2008, s’annonçait la création d’un syndicat transnational de la métallurgie, la FIOM

(Fédération internationale des organisations de travailleurs de la Métallurgie  forte de 3,6 millions de membres. Les fédérations internationales ont recours aux ACI (Accords cadres internationaux, pour tracer des règles de conduite aux sociétés transnationales. L’ACI est négocié à l’échelon mondial, mais il est appliqué au niveau local. Il reconnaît les normes de travail définies par l’OIT. En outre, l’entreprise accepte la nécessité d’offrir des salaires décents et des conditions de travail correctes, un milieu de travail sûr et hygiénique. Par ailleurs, une clause stipule que les fournisseurs doivent être amenés à respecter les dispositions contenues dans l’accord[17].

 

Orientation

La CSI, comme son ancêtre la CISL défend une politique de partenariat social. Bill Jordan s’était exprimé dans une déclaration, conjointement avec Kofi Anan (secrétaire général de l’ONU) et avec la Chambre de commerce internationale aux Nations Unies, à propos de la création de règles multilatérales efficaces dans le cadre d’une économie transformée par la mondialisation des marchés : « la réunion a convenu que le Pacte mondial devrait contribuer à ce processus en aidant à construire des partenariats sociaux entre les entreprises et le monde du travail »[18]

 

La CES – Confédération européenne des syndicats.

 

Elle est fondée en 1973 par les organisations membres de la CISL, auxquelles se joignent les organisations membres de la CMT en 1974. Elle s’ouvre progressivement aux syndicats indépendants ou anciennement membres de la FSM (comme la CGT). Elle réunit aujourd’hui 82 syndicats de 36 pays européens, dont 12 fédérations de secteurs.

Comités d’entreprise européens

Le 22 septembre 1994, la Directive 94/45/CE du Conseil de l’UE institue un comité d'entreprise européen ou une procédure dans les entreprises de dimension communautaire et les groupes d'entreprises de dimension communautaire en vue d'informer et de consulter les travailleurs. Un groupe spécial de négociation est constitué de 3 membres au minimum et au maximum du nombre d’États membres ; il aura la tâche de fixer avec la direction centrale, par un accord écrit, le champ d'action, la composition, la compétence et la durée du mandat du ou des comités d'entreprise européens, ou les modalités de mise en œuvre d'une procédure pour l'information et la consultation des travailleurs. Il pourra décider, par au moins deux tiers des voix, de ne pas ouvrir de négociations ou d'annuler les négociations déjà en cours; une telle décision mettrait un terme à la procédure en vue de la conclusion de l'accord et rendrait non applicables les dispositions de l'annexe[19].

Ces comités d’entreprises européens, s’ils permettent aux syndicalistes des différents pays de se rencontrer, ne donnent pratiquement aucune influence réelle aux représentants des travailleurs, car il ne s’agit que d’informer, à la limite consulter les salariés, procédure rarement mise en œuvre.

Généralement, les syndicats ont accepté progressivement, par la voie de ces négociations, une politique de flexibilisation croissante de l’emploi[20]. Chaque syndicat cherchant plutôt à préserver les emplois à l’échelon des établissements de son pays.

C’est depuis le traité de Maastricht que « les partenaires sociaux » sont pris en compte dans les traités européens. Auparavant, avec le Traité de Rome, ils étaient seulement consultés dans un Comité économique et social.

La CES a approuvé le Traité constitutionnel européen en 2005. Les syndicats français membres de la CES étaient très divisés sur cette question : la CGT le rejetant de justesse, la CFDT l’approuvant, FO s’abstenant de prendre position.

Le Traité de Lisbonne[21], frère jumeau de feu le TCE, est le moyen par lequel le modèle économique néolibéral assure sa prédominance en Europe. Dans ce nouvel ensemble régional comme au niveau mondial, les employeurs, avec les institutions supra étatiques, introduisent officiellement de nouvelles normes de travail par la méthode d’un « dialogue social », transféré à ce niveau. Le RSE (Responsabilité sociale des entreprises) est un code de normes éthiques et d’accords-cadres, choisi par les entreprises et sans contrainte, dont l’objectif est d’améliorer l’image, négative dans l’opinion publique, des multinationales.

En échange d’un compromis social fructueux pour les salariés, les Etats-providences - en particulier au Nord de l’Europe - ont pu instaurer un pacte social entre capital et travail qui a entraîné la bureaucratisation du syndicalisme en accord avec la gestion social-démocrate de ces pays. Cet accommodement social s’appuyait sur la force d’un puissant mouvement ouvrier qui n’existe plus. Avec la mondialisation, la concurrence accrue des marchés, afin de réduire les coûts de leurs productions, les capitalistes réduisent les dépenses publiques et salariales, tout en attaquant les droits syndicaux. Le mouvement syndical n’est plus aujourd’hui en capacité de passer des accords aussi profitables en terme d’avantages sociaux, que pendant la période du compromis social, face à cette offensive, tant économique qu’idéologique, du néolibéralisme.

 



[1] Anne-Catherine Wagner – l’internationalisation du syndicalisme : obstacles et dynamisme- Le syndicalisme du 21e siècle (Syllepse) – p.109.

[2] TUAC : Le TUAC regroupe 56 centrales syndicales affiliées dans les trente pays industrialisés de l'OCDE, représentant environ 60 millions de travailleurs. La plupart des affiliés européens sont membres de la Confédération Européenne des Syndicats (CES). Le rôle du TUAC est d'assurer que les marchés mondiaux sont équilibrés par une réelle dimension sociale. Au travers de consultations régulières avec les comités de l'OCDE et les Etats membres, le TUAC coordonne et représente les positions du mouvement syndical dans les pays industrialisés. Il est aussi en charge de la coordination de la participation des syndicats aux sommets annuels du G8 et des conférences sur l'emploi. 

[3] OCDE : organisation de coopération et de développement économique

[4] CIA : Central intelligence agency – services de renseignement américain.

[5] CEE : Communauté économique européenne, qui préfigure l’Union européenne

[6] En 2011, elle regroupe 176 millions de salariés de 301 organisations syndicales provenant de 301 pays. Son secrétaire général est l’Anglais Guy Ryder.

[7] Le 19 janvier 2011, la FSU a fait savoir qu’après consultation de ses syndicats, 79,75% de ses affiliés approuvaient l’adhésion de la fédération à la Confédération européenne des syndicats.

[8]Anne-Catherine Wagner (2007)-les classes sociales dans la mondialisation- Paris- La Découverte.

[9] Organisation Internationale du Travail.

[10] René Mouriaux- 2006 - : l’unité syndicale internationale, pour quel dessein ? La Pensée. n°352, 10/11/2007, p. 81-90

[11] Jusqu’en 1937, les syndicats étaient interdits dans les colonies françaises.

[12] « La valeur de la force de travail (d’un travailleur) est déterminée par la quantité de travail nécessaire à son entretien ou à sa production. La valeur proprement-dite, qui se manifeste dans la valeur d'échange d'une marchandise, découle du travail social, la dépense de la force de travail de la société toute entière…La loi d'airain des salaires, qui s'impose au capitaliste comme au prolétaire (loi de la valeur), est que la valeur de la force de travail forme un système avec le prix des biens de consommation…

Le prix global de l'ensemble des marchandises coïncide toujours avec leur valeur globale, ou encore avec la quantité de travail contenue dans l'ensemble des marchandises. » K.MARX- Le Capital

[13] Joachim Bischoff – Capitalisme moderne sans syndicat -- Le syndicalisme du 21e siècle (Syllepse)- p.146

[14] Dans la métallurgie et la chimie

[15] Peters 2001, (Président d’IG métal)-p.39

[16]Ch.Levinson-Le contre-pouvoir multinational. La riposte syndicale- Le Seuil 1974.

[17] Ref : FIOM - http://www.imfmetal.org -

[18] ICFTU statement on the Global Compact.20.01.2000

[19]http://europa.eu/legislation_summaries/employment_and_social_policy/social_dialogue/c10805_fr.htm

[20] Asbjôm Wahl- l’héritage idéologique du pacte social en Europe - Le syndicalisme du 21e siècle (Syllepse)-P.135

[21] Le traité de Lisbonne a été signé le 13 décembre 2007 entre les 27 États membres de l'Union européenne. Il est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Il conserve les traités existants tout en les modifiant en profondeur : le traité instituant la Communauté européenne (Rome, 1957) qui est rebaptisé « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne » ; le traité sur l'Union européenne (Maastricht, 1992).

 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

L----------------------------------------------------------------

Adresser à : Allain Graux 3 Impasse du Vauloin 21370 LANTENAY 038035351 - 0673509588

allain.graux@wanadoo.fr Chèque à l’ordre de Allain Graux 

Nom/Organisation………………………………………………………………………Prénom………………………………………

Adresse …………………………………………………………………………………………………………………………………………

Code postal………………………………………………………………Ville…………………………………………………………

Mail……………………………………………….………………….………Téléphone……………………………………………….

Nb d’exemplaires Panorama sur l’histoire des syndicats………………………..………X 20,00 €

=……………………………. + Port forfaitaire : 4,00 €, quelle que soit la quantité = Total à payer

=…………………………………€uros

Signature obligatoire

Tag(s) : #SYNDICALISME
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :