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A Gaza, le gouvernement fasciste de Netanyahou poursuit les bombardements, une destruction massive de ce qui reste encore debout, avec un cortège d’une centaine de morts chaque nuit. Le député Zvi Sukkot s’en enorgueillissait vendredi 16 mai, dans une émission de débat à la télévision israélienne, alors que des dizaines de Palestinien·nes avaient été tué·es la veille au soir : « Tout le monde s’est habitué à ce que l’on puisse tuer 100 Gazaouis en une nuit, en temps de guerre, et tout le monde s’en fiche. »

La population est poussée vers le sud-ouest sous les tirs des chars qui ont commencé l’attaque terrestre pour procéder au nettoyage ethnique du territoire. Il a néanmoins dû laisser entrer quelques camions d’aliments pour bébés et médicaments, sous la pression diplomatique et l’indignation générale. Cette fois, plusieurs Etats européens - dont la France - menacent de remettre en cause le contrat d’association avec Israël. Il y a longtemps que cela aurait dû être fait. Et pourquoi attendre la réunion de l’ONU en juin pour que la France reconnaissance l’Etat palestinien? Il semble que même Trump ait marqué son mécontentement à l’égard de Netanyahou lors de son escapade au Moyen-Orient. Il s’en est suivi ce léger infléchissement concernant l’aide alimentaire et sanitaire, mais plus de 600 camions attendent toujours à la frontière de pouvoir pénétrer dans la Bande, alors que la population meurt de faim. On voit des images insoutenables de bébés et enfants squelettiques que l’on pourrait penser sortis tout droit de documentaires sur les camps de concentration hitlériens ou sur la famine en Somalie ou en Ethiopie.

Le ministre des finances suprémaciste, Bezalel Smotrich, a, de son côté, réaffirmé qu’une entreprise civile américaine commencerait bientôt à distribuer une « aide minimale » à Gaza directement aux civils, sans passer par le Hamas. « Pas un seul grain n’atteindra le Hamas ni ne mettra en danger nos soldats », a-t-il déclaré.  Smotrich fait référence à la très controversée Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Enregistrée à Genève (Suisse) au début de l’année 2025 et fondée par les États-Unis.

 « Nos meilleurs amis dans le monde – des sénateurs que je connais comme de fervents partisans d’Israël – ont prévenu qu’ils ne pourraient pas nous soutenir si des images de famine massive apparaissaient […]. Nous devons éviter la famine tant pour des raisons pratiques que diplomatiques. Sans soutien international, nous ne pourrons pas mener à bien notre mission victorieuse. » (Netanyahou).

Vingt-deux pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie, ont exigé lundi d’Israël une « reprise complète de l’aide à la bande de Gaza, immédiatement », demandant qu’elle soit organisée par les Nations unies et les ONG. L’ONU et les organisations humanitaires « ne peuvent pas soutenir » le nouveau modèle pour la livraison de l’aide à ce territoire palestinien décidé par le gouvernement israélien, ont écrit les services diplomatiques de ces pays dans une déclaration commune transmise à l’AFP par le ministère allemand des affaires étrangères[1].

La pression populaire doit augmenter, s'accroitre davantage, pour qu'enfin cela s'arrête : ce massacre épouvantable indigne de l'humanité et commis par les descendants de ceux qui y furent soumis par le nazisme contre un peuple qui n'en est en rien responsable. 

On commence enfin, bien que seulement encore en parole, de mettre en œuvre des sanctions contre L'Etat israélien.

Au total, au moins 53 339 personnes ont été tuées à Gaza, en majorité des civils, sans comptabiliser ceux restés sous les décombres,  selon les dernières données du ministère de la santé à Gaza.

L’indifférence

Cette guerre approche de sa deuxième année. Deux années de dévastation inimaginable. Deux années de familles anéanties, de maisons rasées, d’avenirs volés. Et pourtant, aucun véritable mouvement vers une solution n’est encore en cours. Pas de cessez-le-feu. Pas de justice. Seulement plus de souffrances et plus de silence.

Ce sont les civils, et non les soldats, qui en paient le prix. Ce sont toujours les civils qui saignent. Ce sont toujours les civils qui enterrent leurs morts. Où est la communauté internationale ? Où sont les promesses du « plus jamais » ?

Ce que nous vivons actuellement à Gaza n’est pas seulement une catastrophe humanitaire, c’est une famine provoquée par l’homme au XXIe siècle. Les massacres se déroulent au grand jour, sous les yeux du monde entier, qui ne fait presque rien.

Combien de temps encore le monde regardera-t-il Gaza mourir de faim ?

Combien de temps devons-nous encore perdre avant que nos vies soient traitées comme si elles comptaient ?

J’écris cela non seulement en tant que journaliste, mais aussi en tant que survivante, dont le seul crime est d’être née à Gaza. J’écris parce que les voix de mon peuple sont étouffées par le grondement de l’injustice. Et parce que même face à la faim, aux déplacements et à la mort, nous nous accrochons encore à notre humanité.

Nous croyons toujours que nos histoires méritent d’être entendues.

S’il vous plaît, écoutez-nous maintenant[1].

Nour Elassy

Déclaration de Bayrou cet après-midi, qui évoque le 7 octobre comme un détonateur devant l'assemblée nationale pour justifier l'injustifiable. Comme si un massacre pouvait en justifier un autre ! de masse celui-là. Il a la mémoire sélective et courte le premier ministre, car les massacres ont commencé bien avant, contre les Palestiniens, depuis et même avant la Nakba en 1948, depuis la colonisation de la Palestine, pour voler la terre, la souveraineté et l'existence même du peuple palestinien, sous l'égide du sionisme, une idéologie colonialiste.

 

 

 

[1] La journaliste et poétesse Nour Elassy livre sa première chronique depuis la bande de Gaza, où elle est née. Épuisée par les deuils, la famine et les exils forcés, elle rêve désormais de partir. Et appelle le monde au secours.  - Mediapart - 19 mai 2025 -

 

 

 

 


[1] Rachida El Azzouzi  - 19 mai 202 – Mediapart

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