CESSEZ LE FEU AU LIBAN - Imminent ?

Tous les commentateurs en parlent, mais Israël , sous l'influence de ses ministres fascistes veut "mener la guerre jusqu'au bout" pour réaliser les objectifs du Grand Israël :
- Eradiquer le Hamas et le Hezbollah, tous les mouvements de résistance en Palestine en attaquent les camps de réfugiés où ils subsistent encore notamment dans les camps de réfugiés;
- Faire fuir les 300 000 Gazaouis restant du Nord du territoire pour l'occuper et l'annexer comme toutes les colonies en Cisjordanie, ainsi que la vallée du Jourdain.
- Transformer le Nord de Gaza en zone de libre échange : "Gaza 2035".
- Isoler l'Iran en attaquant ses alliés en Syrie, au Yemen, en Irak.

Pour cela, Netanyahou veut mener la guerre jusqu'au bout. les négociations de trêve, de cessez le feu ne sont que palinodie, pour gagner du temps et continuer et même redoubler les bombardements et attaques, en attendant que TRUMP soit à la Maison blanche.
Ben Gvir :
"un accord avec le Liban serait « une grosse erreur » et « une occasion historique manquée d’éradiquer le Hezbollah ». Quand on sait que cet homme détient l’un des clés qui permet à la coalition au pouvoir – et donc à Netanyahou – de rester en place, on comprend que ses désirs sont quasiment des ordres.
Selon Hachem Haïdar, président du Conseil du sud, l’institution libanaise chargée d’évaluer les dégâts, près d’une vingtaine de villages proches de la frontière entre le Liban et Israël ont été détruits à 70 % (soit 45 000 bâtiments à usage d’habitation) depuis le 23 septembre. Tenus en échec par les forces du Hezbollah, l’armée et le gouvernement israéliens sont peut-être en train de modifier leur objectif final.
En lieu et place d’une occupation, il s’agirait sans doute de « créer un no man’s land inhabitable tout le long de la frontière », comme l’a affirmé à l’AFP Peter Harling, fondateur de Synaps, un centre de recherche basé à Beyrouth. Les autorités libanaises ont accusé Israël d’avoir brûlé des régions boisées et des terres agricoles dans le Sud en les bombardant au phosphore blanc." ( P.Barbancey - l'Humanité).

Pour Israël, un cessez le feu serait permettre au Hamas de reconstituer ses forces. Donc on bombarde avec une moyenne d'une cinquantaine de morts par jour, tuant des civils, des femmes et des enfants surtout, très peu de membres du Hamas ou du Hezbollah au Liban. Une stratégique destructrice qui risque d'emporter Israël lui-même dans ce que ce pays pouvait avoir encore de d'institutions démocratiques. Haaretz, le grand quotidien de gauche vient de se voir encore puni, privé de publicité depuis dimanche 24 novembre. Un député communiste expulsé de la Knesset.

Au Liban, la guerre est-elle vraiment contre le seul Hezbollah quand des immeubles entiers sont détruits en plein centre ville de Beyrouth, en plus de ceux de la banlieue chiite, de la Bekaa, du Sud ou 20 villages sont complètement détruits. Au prix aussi de dizaines de soldats israéliens tués ainsi que des civils. Déjà il y a plus de départs d'Israéliens que d'arrivée de colons juifs. ( voir mes articles précédents).

Que veut véritablement Israël au Liban avec une telle stratégie? Créer une zone tampon au Sud, mais au-delà? Déjà l'armée israélienne avait occupé le Liban en de 1948 à 1949,, en 1970, en 2006, etc...

Dans c e contexte guerrier, les dirigeants des capitales arabes ne sont pas très mobilisés. Pour l'Arabie saoudite, elle est très satisfaite de voir Trump revenir, avec l'espoir qu'avec lui, on va pouvoir se débarrasser définitivement de la question de l'existence des Palestiniens. L'argent règlera tout ! Avec une normalisation, celle prévue avec les accords trumpiens d'Abraham, on pourra reprendre les affaires ...

L'Egypte ne se soucie que d'empêcher un déplacement massif de gazaouis sur son territoire. elle se satisferait très bien d'un transfert dans le Néguev, plutôt que le Sinaï.

Les Emirats, dont le Qatar, médiateur et ami du Hamas, qui s'est retiré des négociations de trêve, se satisferait aussi de la solution de Trump.

Dans tout cela, les otages sont oubliés, ils ne sont qu'une variable d'ajustement...
Allain Graux