L’OREILLE DE TRUMP, LES JEUX OLYMPIQUES ET LA PALESTINE

L’OREILLE DE TRUMP, LES JEUX OLYMPIQUES ET LA PALESTINE

Trump et son oreille mutilée ont monopolisé l’attention de la presse à l’heure où les crimes, les arrestations, les tortures et les viols contre la population palestinienne de Gaza se poursuivent tragiquement pour la population palestinienne. L'oreille de l'ancien président américain a plus d'importance pour les médias internationaux que l'extermination d'un peuple.

Le mis en examen et ex président Trump va devenir plus célèbre  que l’oreille de Vincent Van Gogh, qui a transcendé plus de 136 ans jusqu'au 13 juillet 2024, date à laquelle un autre cartilage, qui constitue la partie externe de l'organe de l'oreille, a amené les médias du monde entier à occuper leurs espaces de radio et de télévision, les réseaux sociaux , ont écrit des médias contre la « tentative d'assassinat » selon l'expression donnée aux Etats-Unis à l'acte par lequel le jeune Thomas Matthew Crooks aurait abattu l'ancien président républicain.

L’autre sujet qui a, en France, la priorité des médias, ce sont les Jeux Olympique de Paris qui vont prochainement commencés. Pas un ne rappelle que plus de 300 athlètes palestiniens ont été tués pendant le génocide en cours à Gaza et que 90 % des installations sportives ont été détruites.

On pourrait citer aussi le Soudan où la guerre meurtrière pour le peuple se poursuit, entretenue par deux généraux rivaux pour savoir qui sera le plus à même de continuer à exploiter les peuples soudanais. On en parle, à l’occasion, comme d’un conflit exotique, un massacre entre sauvages. Mais qui fournit les armes à Israël, aux généraux soudanais, au Hamas (là on sait : l’Iran). On sait aussi pour Israël : le gouvernement Américain et ses alliés occidentaux. Sans ce soutien massif, Israël serait dans l’incapacité de poursuivre des bombardements dont la cible est la population, pour une poignée de dirigeants du Hamas tués ! 38 500 morts déclarés, 186 000 probables.  Rien que la semaine dernière, 400 Palestiniens ont été tués, assassinés. Le dernier massacre a eu lieu ce samedi 13 juillet, où 90 Palestiniens ont été abattus et plus de 300 blessés lors d’une attaque contre Al Masawi – un camp de personnes déplacées dans la bande de Gaza – hypocritement défini comme une « zone de sécurité ».

La question qui se pose est la suivante : quels facteurs doivent être mis en balance face aux faits qui mettent en évidence l’énorme marge de manœuvre en termes d’impunité dont bénéficie le régime ultra-sioniste israélien. Rien n'est plus surprenant à propos de ces gouvernements qui ont tendance à déchirer leurs vêtements face à ce qu'ils appellent des violations des droits de l'homme, mais lorsqu'il s'agit de leurs rivaux, et non de leurs amis criminels, comme c'est le cas du régime israélien, ils gardent simplement le silence et surtout ne prennent aucune mesure, aucune sanction contre les violations répétées des droits de l’homme et des règles internationales…

La marge de gestion du criminel Netanyahu est très large : il peut faire ce qu'il veut car pour cela il a l'approbation de son parrain à Washington, cet allié inconditionnel, et la protection des gouvernements de France, de Grande-Bretagne, d'Allemagne. Netanyahou se considère autorisée à tuer éternellement avec la conviction qu’il ne sera pas puni.

Le caractère criminel de l’idéologie qui domine la société israélienne : le sionisme, équivaut à une vision du monde totalitaire, raciste, suprémaciste et génocidaire. Mais c’est une démocratie libérale, à l’image de ses protecteurs, pas une dictature tribale africaine, ou un régime caudilliste sud-américain, un empire totalitaire asiatique. Une démocratie comme chez nous !

Il n'y a que des diagnostics et des vérifications, un certain message de condamnation toujours accompagné d'une théorie du match nul, mettant chroniquement une sorte de balance qui n'est pas du tout équilibrée.

L'impunité absolue dont jouissent le criminel de guerre Benjamin Netanyahu et le chef de l'armée d'occupation Yoav Gallant, tous deux ayant demandé une arrestation internationale. Impunité et complicité dont nous voyons le plus grand exemple dans le fait que le 24 juillet, Netanyahu parlera urbi et orbi au Congrès américain, invité par les autorités américaines.

S’ajoute la trahison de certains gouvernements et monarchies arabes plus favorables à l’accord et à l’alliance avec les États-Unis, l’Europe et le sionisme qu’au soutien du peuple palestinien. Honte et trahison.

Le régime israélien a tué 8 % de la population totale de Gaza en seulement 9 mois. Un chiffre monumental qui, si l’on prenait la population des États-Unis comme référence, signifierait la mort d’au moins 28 millions d’Américains. Comparé à l'oreille d'un ancien président comme Trump, un criminel condamné, le génocide du peuple palestinien n'a sans doute pas un iota de comparaison, mais... nous savons bien que les stratégies de contrôle et de manipulation des médias font partie de l'arsenal de guerre à l'égard de la Palestine.

Allain Graux

Le 16/07/2024