Bataille idéologique perdue par le gouvernement l’opinion publique française.
Macron n’a jamais obtenu de majorité politique sur son programme. C’est un pouvoir minoritaire qui essaye d’imposer une réforme très majoritairement rejetée. La mobilisation va continuer à exprimer ça pour empêcher le coup de force présidentiel.
L’article 47-1 est un substitut au 49-3, dont le gouvernement a usé et abusé à l’automne dernier dans le débat budgétaire. Son utilisation aux fins de faire adopter une réforme qui n’a aucun caractère d’urgence est un détournement, une interprétation abusive.
REFORME OUI, mais pour :
- améliorer le niveau des pensions, mieux financer le régime des retraites, réparer le droit à la retraite pour des gens qui ont des carrières hachées, pour les femmes qui ont des salaires trop bas.
- pour le retour à 60 ans et pouvoir profiter de ce repos bien mérité en bonne santé...
La richesse de notre société le permet ... si elle est mieux partagée.
Si les retraités sont plus nombreux, c’est parce que la bonne santé avait progressée grâce à la diminution du temps de travail : congés payés, 35h hebdomadaire, retraite à 60 ans.
Et les salariés actuels produisent trois plus que lorsque la Retraite a été créée avec la Sécu en 1947 ...
La question de la retraite converge « avec celle des services publics, des biens communs, de l’égalité femmes-hommes. La question que pose le pays depuis plus de vingt ans est celle d’un changement de trajectoire. Si on continue à ne pas répondre à cette aspiration très profonde, en particulier dans les jeunes générations, on va vers des accidents démocratiques récurrents. » (Pierre Laurent – ex secrétaire général du PCF).
L’extrême droite fait son miel de cette absence de réponse politique satisfaisante à ces questions. Elle profite de cette crise pour discréditer les solutions démocratiques portées par LFI et la NUPES et pour nourrir des solutions autoritaires.
C’est pourquoi la nécessité politique et démocratique exige des forces de gauche et populaires qu’elles travaillent ensemble pour les mettre en œuvre.
L’objectif doit être d’obtenir une majorité au Parlement, comme dans la rue et les entreprises, pour pouvoir voter les lois mettant en œuvre un programme de transformation sociale. Cette union des forces populaires est un point de passage obligé pour la victoire.