(Texte emprunté pour partie à Benjamin Joyeux (blog Médiapart selon interview du philosophe franco-suisse Dominique Bourg), modifié et adapté par moi.)
La droite radicalise le discours électoral pour essayer de surfer au maximum sur toutes les colères et toutes les rancœurs possibles. Beaucoup de gens sont devant leur télévision à regarder les chaînes d’info en continue, et plus les candidat.es disent des énormités, plus ça marche. Le score de Zemmour est complètement atterrant, obtenu avec des propos souvent infâmes et ridicules. Je ne sais même pas si les gens qui veulent voter pour lui se rendent compte réellement de ce pourquoi ils le choisissent. On y retrouve le même genre d’éructations que sur les réseaux que l’on qualifie de sociaux.
A gauche, ce n’est guère mieux. Sauf qu’à gauche, généralement on compte plus sur le partage, sur des réformes plus profondes, pas simplement sur le fait de cracher de la haine en espérant en récolter les fruits.
On constate le paroxysme de ce phénomène dans deux démocraties occidentales très en crise, la France et les États-Unis où ça devient effrayant.
Les GAFAM et les réseaux sociaux orientent les gens vers les extrêmes et les y enferment. On remplace l’information classique par une information « coup de poing », faussement spectaculaire et qui évolue avec nos émotions.
On en arrive, notamment à droite, au pire discours du clash, avec par exemple Valérie Pécresse qui « ressort le Karcher de la cave ».
Quand on regarde les préoccupations actuelles de fond des Français.es, ce n’est pas du tout ce qui ressort dans la campagne électorale. On parle moins du coût de la vie et de la crise climatique que de la sécurité, l’immigration qui ne sont pas les préoccupations premières des citoyens. Y compris le gouvernement.
Ne s’expriment que les gens qui continuent à voter, les plus âgés, les plus politisés. Toute une partie de la population, dont les plus précaires et les plus jeunes, ne s’expriment pas. C’est une vision complètement faussée.
Le régime présidentiel français, très clivé, fait glisser actuellement la droite vers l’extrême droite et lui fait même récuser les valeurs démocratiques et la nature des institutions pour lesquelles elle concourt pourtant à l’exercice du pouvoir. C’est évident chez des gens comme Eric Ciotti. Ce qui est réellement insupportable, c’est ce « crétinisme » ambiant sur les chaînes d’info continue comme BFM TV et CNews. Comment les gens peuvent ils continuer à regarder ces torchons comme Fox aux Etats-Unis ? C’est à désespérer du genre humain !
On risque de se retrouver dans une configuration paradoxale, avec une expression politique complètement décalée par rapport à la réalité sociale, aux valeurs et aux soucis de la population.
IL FAUT CHANGER DE SYSTÈME INSTITUTIONNEL :
La VIème République, démocratique, sociale et écologique.
Avec un régime parlementaire et primo-ministériel, comme en Allemagne et dans d’autres démocraties européennes.
Il faut un contrepoids au système représentatif.
Pour changer le système, c’est l’article 89 de la Constitution : il faut soit une majorité simple du Congrès, c’est-à-dire des deux chambres, soit une majorité des trois cinquièmes en fonction de la procédure retenue. Donc c’est très difficile de changer les institutions. L’Union Populaire, avec son programme l’AEC propose une convention constitutionnelle élue, pour proposer une méthodologie populaire et démocratique. Tout ça ne peut être réalisé qu’avec un résultat présidentiel détonnant, suivi d’une énorme mobilisation citoyenne.
alors Votez !!!