QUI EST-CE ?
Il reste un mystère que je vous convie à percer.
Il est drapé d’une puissance de contestation des lois politiques et économiques de notre monde.
Il porte très haut le projet d’une République démocratique et sociale qui soit l’expression de la souveraineté populaire de ses citoyens.
Il est porteur de cette espérance pour apporter des réponses concrètes aux questions des victimes des injustices sociales.
C’est un tribun, un chef naturel qui s’affiche plus par la qualité de ses discours et de ses idées que par l’allure simple de sa vêture à l’ancienne. Il s’agit pour lui de recueillir l’adhésion du peuple où les idées qu’il porte sont encore minoritaires. En quelques formules incisives, l’auditoire est captivé par les arguments exprimés. Que l’on veuille faire sienne sa démonstration, ou à l’inverse la démonter, il faut s’accrocher à sa parole. Sa technique est offensive et sa défense de rupture. Il est sans rival dans le déroulement d’un argumentaire, de la démolition du discours d’un opposant par le tranchant des objections.
Doit-on règlementer le prix du pain, aliment symbole des Français, et des produits de première nécessité ? Ou laisser les forces du marché déterminer les prix comme l’estiment les libéraux ?
Le combat révolutionnaire ne se limite pas aux institutions, le succès dépend de la capacité à répondre aux aspirations du plus grand nombre, aux besoins vitaux. La transformation politique et sociale exige la justice, l’égalité autant que la satisfaction des besoins, la liberté et l’équité. Elle exige un système où l’humain n’a plus à redouter la faim, les privations, le dénuement, grâce à la protection des droits reconnus par la société à chacun de ses membres.
Pour abattre l’ordre ancien, la Constituante est un moyen pour libérer les aspirations populaires, mettre l’économie au service de ces aspirations, abattre une fois pour toutes l’arbitraire absolutiste.
La mobilisation populaire, les protestations, les cortèges et les manifestations, comme les cahiers revendicatifs sont indispensables pour mettre à bas un régime dont les réponses aux questions ne tiennent qu’en un mot : répression. Mais en dépit de l’arsenal répressif, de l’emploi de forces policières armées, de lois punitives et jupitériennes martialement adoptées qui durcissent la législation, les tensions sociales s’aggravent et persistent au fil des mois.
Pour les affamés d’une véritable révolution, le tribun rebelle propose de vider une bonne fois la querelle en apportant les bonnes solutions, fondées sur les droits de l’humain d’abord exprimés dans la déclaration des droits de l’homme où le droit à l’existence prime tous les autres :
« La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter. »
Allain Louis Graux
2020.03.01
Nota : Certains reconnaîtront peut-être une adaptation du portrait d’un grand homme de la révolution française de 1789, dans un livre écrit par un camarade et ami... Il me pardonnera sans aucun doute ce libre plagiat..