L’UNION DE LA GAUCHE, MAIS LAQUELLE ?
Oui, mais qui est la Gauche aujourd’hui dans ce paysage politique éclatée ? Est-ce toujours le PS, la social-démocratie, en pleine décomposition du fait de la politique néolibérale adoptée depuis 1988 et Maastricht, parachevée dans le style austéritaire Hollando-vallsite, dans la continuation de la politique sarkoziste depuis la crise systémique du capitalisme financier en 2008 ?
Les socio-démocrates se sont scindés en 3 groupes principaux :
- les démocrates macroniens ;
- la version austéritaire et autoritaire représentée par Manuel Valls qui ne se distingue pas du macronisme sur le plan économique et social ;
- Les sociaux – démocrates avec Hamon et Montebourg, en fait ce qui restera du PS à plus ou moins longue échéance.
Ceux-là on peut les considérer à Gauche, mais ils ne représentent qu’un tiers du PS, la moitié des sympathisants. Et on ne voit pas très bien ce qu’ils font encore ensemble au PS, si ce n’est essayer de se partager les dépouilles du cadavre.
Le PCF et Ensemble, restés au défunt Front de gauche depuis que son initiateur le PG, l’a quitté.
Et puis, il y à l’extrême-gauche trotskiste divisée en trois morceaux tout aussi irréconciliables, le POI (lui-même divisé en deux), Lutte ouvrière, le NPA, environ 3 % des voix à eux trois !
Et puis maintenant, il y a la France insoumise, Mouvement du peuple soutenu par le PG qui l’a initié avec la candidature de Jean Luc Mélenchon, le NGS et le PRCF : 215 000 appuis. La candidature de JLM étant également soutenue par le PCF et Ensemble
Ce candidat est en tête des candidats de gauche ; selon les sondages (dont on pensera par ailleurs tout le mal que l’on veut !) : entre 13 et 16 % des voix, alors que le candidat du PS, quel qu’il soit, est à 8 ou 9 %.
Alors dans ce contexte qui sont les diviseurs de la gauche ?
Pourquoi faudrait-il se rallier, comme le somment de multiples voix, à la candidature d’un membre d’un PS (Macron ne l’est pas) qui n’est plus hégémonique à gauche et qui ne gagnera en aucun cas, tant ce parti est discrédité. La logique et l’éthique - celle de la Gauche – est de se rassembler autour du meilleur candidat qui pourrait, du fait de ce rassemblement, porter encore plus loin une dynamique dont la France insoumise est le reflet dans les meetings de JLM et les multiples actions de la FI dans tout le pays. Des faits que les grands médias persistent à ignorer. Mais environ 60 millions de visionnages sur la chaîne FI de Youtube, ça commence sérieusement à se voir et se savoir, notamment auprès des jeunes et des actifs.
Le ralliement derrière un candidat PS quel qu’il soit, même le sympathique Benoît, ne permettra pas de répondre à ce souhait de battre la droite et l’extrême-droite.
Aussi, toute candidature de gauche, adversaire ou concurrente de celle de JLM ne peut qu’être ressentie que comme une volonté de briser la dynamique populaire de la France insoumise. Ce sont ces candidatures-là qui constituent des candidatures de division et pas l’inverse. Il faut que les militants socialistes sincères – et il y en a, nous n’en doutons pas – et plus largement tous les électeurs de gauche comprennent cette logique gagnante et que s’en est fini de l’hégémonie du PS à gauche, que l’on ne peut plus nous demander de voter utile. L’efficacité, c’est le vote en faveur de JLM pour l’amener au deuxième tour de la présidentielle, pour se rassembler au sein de la FI où chaque citoyenne, chaque citoyen a sa place, sans remettre en cause son appartenance idéologique ou partisane, ou que l’on soit non-encarté. Et pour un programme proposé et adopté en permanence par les Insoumis.
Se rallier à un candidat PS, alors qu’il y a un candidat fort de ses quatre millions de voix acquises en 2012 et qui progresse encore, serait se rendre la corde au cou comme les bourgeois à Calais, pour une exécution capitale. Capitale, c’est bien le terme qui convient ! Ce serait se rendre au Capital la corde au cou, car avec ceux-là, il n’y aura pas de droit de grâce.
Allain Graux
Le 28.01.2017