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Le terrorisme fanatique n’est pas le fait exclusif de l’islam. Nous le savions déjà, si on se réfère aux  attentats commis aux Etats-Unis[1], en Finlande[2], en Suède[3], en Italie[4] (pendant les années de plomb), par l’ETA en Espagne. Il aura fallu cet épouvantable massacre commis en Norvège pour le rappeler à notre mémoire.

Là, comme en Hongrie, et dans bien d’autres pays européens : Pays-Bas, Belgique, Slovaquie, Finlande, Italie, l’extrême-droite prospère sur un fonds mêlé de traditionalisme religieux et de racisme ; en France aussi avec le Front national de la famille Le Pen.

La bête immonde qui a ensanglanté l’Europe et le monde est prête à ressusciter si on n’y prend pas garde, si à la faveur de la crise économique et sociale, certains se laissent séduire par des discours populistes qui se veulent rassurants. De soi-disant leaders modérés de la droite extrême, expriment des théories qui ont jadis porté au pouvoir les dictatures les plus totalitaires. Et nous pouvons légitimement être inquiets quand la frange dites « droite populaire » de l’UMP flirte avec l’idéologie du Fn.

Jean Jaurès disait, avant d’être assassiné par un de ces fanatiques : « En même temps que le vieil ordre politique et social agonise, une poussée nouvelle de forces brutes, d’appétits ignobles ou de fanatismes meurtriers soulève l’écorce de la vieille terre. »

L’enjeu de cette bataille - qui n’est pas seulement idéologique - c’est la paix civile, la fraternité,  la démocratie et le progrès social, l’égalité sans laquelle la liberté n’a qu’un sens réduit aux seuls acquêts des actionnaires. L’enjeu, c’est la République, la république sociale, la république jusqu’au bout comme le disait aussi Jaurès.

L’avenir des sociétés et des peuples ne réside pas dans un passéisme figé dans une « pureté raciale » qui n’existe pas plus que la race. Depuis Homo erectus, les humanidés n’ont pas cessé de migrer et de se mélanger. Le futur n’est pas dans l’irrédentisme[5], dans la confrontation des civilisations si chère à Fukuyama[6] et à Georges W.Bush, qui mène à la guerre, mais dans le métissage, la mixité, la coopération entre les peuples.

C’est un aspect positif du mondialisme - et non de la globalisation économique – qui n’est pas la perte de son identité d’origine, mais la multiplication des identités et des cultures, soit d’un enrichissement émancipateur, incomparable, de la personne comme des nations.

 Le 25 juillet 2011

Nota :

J'avais noté cet article avant d'entendre le communqué du MRAP. J'approuve évidemment cette prise de position, identique aux idées que je voulais exprimées et faire partager.



[1] - Oklahoma City, 26/04/1995 :168 personnes tuées dont 19 enfants, 500 blessés. Attentat commis par un blanc néo-nazi, ex-soldat de la guerre du golfe.

[2] FINLANDE, 11 octobre 2002 -: Un attentat à la bombe dans un centre commercial de Vantaa, près de Helsinki, fait six morts.

[3] SUEDE – 18/02/1986- Assassinat du premier ministre Olof Palme

[4] Italie - gare de Bologne le 2 août 1980 : L'attentat fit 85 morts et blessa plus de 200 personnes. Des membres d'un groupe d'extrême droite, du grand-maître de la loge maçonnique Propaganda Due, et de deux officiers des services secrets militaires italiens furent condamnés pour l'attentat. L’exrême-gauche commis aussi de nombreux attentats et assassinats dont celui d’Alberto Moro, ex- président du conseil.

[5] Irrédentisme : (italien irredentismo, de irredento, non libéré, non délivré ; Italia irredenta, Italie non libérée) trouve son origine dans une doctrine politique, énoncée en 1870 en Italie, revendiquant l'annexion de l'ensemble des territoires de langue italienne ou supposés tels.

Par extension (mais pas correctement), le terme pourrait qualifier une doctrine nationaliste qui défend l'annexion à un État de certains territoires devant à ses yeux « légitimement » y être rattachés, par exemple parce qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée par ces nationalistes comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée. (Wikipédia)

[6] Francis Fukuyama, né le 27 octobre 1952, à Chicago, est un philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques américain d'origine japonais, auteur d'un ouvrage remarqué : la fin de l'histoire et le dernier homme.

Théoricien de la guerre entre les civilisations, il défend l'idée que la progression de l'histoire humaine, envisagée comme un combat entre des idéologies, touche à sa fin avec le consensus sur la démocratie libérale et le capitalisme qui tendrait à se former après la fin de la Guerre froide.

Tag(s) : #politique
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