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Le 30 mai, du petit matin jusqu’à tard le soir, prolongeant la mobilisation massive du 15 mai à l’appel des
organisations syndicales étudiantes et enseignantes, des centaines de milliers d’étudiants, d’enseignants, souvent rejoints par des travailleurs d’autres secteurs et leurs syndicats,
ont déferlé dans les rues. Faisant fi des provocations de Bolsonaro, qui avait traité les manifestants
du 15 mai d’« idiots utiles », et indifférents à la note du ministre de l’Éducation de Bolsonaro,
menaçant étudiants et parents de sanctions, des centaines de milliers ont fait grève, manifesté
et dit « non » à la décision du gouvernement Bolsonaro-Mourão de réduire de 30 % le budget de l’enseignement public. On a dénombré des manifestations dans 126 villes de vingt-cinq États du Brésil ainsi que dans la capitale fédérale, Brasilia. 50 000 manifestants à Salvador de Bahia, 60 000 à Recife… mais la plus
grosse manifestation, un véritable « tsunami » amenant les manifestants par vagues, s’est déroulée à São Paulo où plus de 300 000 jeunes et travailleurs ont déferlé, occupant le pavé jusqu’à tard dans la nuit. À Rio et dans d’autres villes, les manifestations avaient été précédéesde cours organisés dans les rues, où étudiants, enseignants et leurs syndicats interpellaient lespassants et expliquaient à la population leurs
revendications : la défense de l’enseignement public. Cette mobilisation voit, dans la jeunesse, des milliers d’étudiants renforcer les rangs du principal syndicat, l’Union nationale des étudiants (UNE) qui doit tenir un congrès dans les prochaines semaines. Les mots d’ordre pour la défense de l’enseignement public côtoyaient partout des mots d’ordre politiques, en particulier : « Fora Bolsonaro ! » (Dehors Bolsonaro !)
et « Liberté pour Lula ! », l’ancien président du Parti des travailleurs, jeté en prison il y a plus d’un an après un procès truqué. Les confédérations syndicales ouvrières, qui soutenaient cette journée de mobilisation, appellent à la grève générale le 14 juin pour bloquer la contreréforme des retraites de Bolsonaro.

LA RÉSISTANCE S'ORGANISE.

Tag(s) : #AMERIQUE LATINE
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